L’ancien secrétaire d’État de François Hollande et ex-président socialiste du Conseil général de l’Isère André Vallini est l’un des fondateurs de Démocratie vivante, un club de réflexion pro-Macron de gauche dont la naissance doit être officiellement rendue publique ce mercredi 5 juillet.
La nouvelle a été annoncée par L’Express ce mardi 4 juillet. A l’origine de ce club qui réunit des politiques et des syndicalistes, pour la plupart issus ou encore membres du parti socialiste ? L’avocat fiscaliste, membre de la promotion Voltaire de l’Ena Dominique Villemot, qui a longtemps soutenu François Hollande avant de rallier les rangs d’Emmanuel Macron.
Démocratie vivante compte également dans ses rangs le président de la région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, des syndicalistes comme Jacky Bontems et Marie-Françoise Leflon (respectivement ex-numéro 2 de la CFDT et de la CFE-CGC) et est soutenu par Jean-Yves Le Drian, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
Le club entend ni plus ni moins contribuer à la réussite du quinquennat d’Emmanuel Macron, en soutenant ses décisions et en proposant des réformes. Le 11 mai dernier, dans les colonnes du Dauphiné libéré, André Vallini avait commencé à avancer quelques pions dans ce sens.
« Je connais Emmanuel Macron pour avoir siégé au gouvernement deux ans avec lui et nous sommes toujours en contact. Je sais qu’il vient de la gauche, il l’a dit, mais il se situe maintenant au-delà des clivages traditionnels, et lorsqu’il dénonce les blocages de la vie politique, il me rappelle ce que j’écrivais en 2008 dans mon livre Justice pour la République. »
« Je resterai fidèle à mon idéal socialiste »
En avril dernier, à quelques jours du premier tour de la présidentielle, André Vallini avait pourtant clairement annoncé son soutien au candidat vainqueur de la primaire à gauche, Benoît Hamon. « Et parce que je crois à la fidélité, même en politique, je resterai fidèle à mon idéal socialiste en votant pour le candidat soutenu par le Parti socialiste », soulignait-il alors dans Le Dauphiné libéré. L’ex-député de l’Isère avait par ailleurs lors du premier tour des législatives apporté son soutien au candidat de la gauche écologiste Patrick Cholat sur la 9e circonscription de l’Isère.
Quelle sera l’attitude du PS ? Après avoir exclu les ex-socialistes Olivier Véran, Fabrice Hugelé et Hugo David *, les rangs sont de plus en plus clairsemés alors que se dessinent les élections sénatoriales en septembre prochain. Des élections où André Vallini a été désigné tête de liste en Isère par le PS… L’ex-secrétaire d’État chargé des relations avec le parlement est en effet de retour au Palais du Luxembourg, siège qu’il avait momentanément délaissé le temps d’officier au gouvernement.
PC
- * Les ex-socialistes Olivier Véran et Fabrice Hugelé avaient rejoint les rangs d’Emmanuel Macron. Hugo David, animateur fédéral du mouvement des Jeunes socialistes, qui avait fait “dissidence” pour les législatives au sein du mouvement Ensemble pour gagner a rejoint les rangs des militants du M1717, le mouvement du 1er juillet lancé par Benoît Hamon. Dissidente également, la candidate sur la 3e circonscription Soukaïna Larabi avait aussi été exclue (article modifié le 5 juillet).