« Je suis Soukaïna, pas “Soulqaeda”. Maintenant, cela suffit ! » Soukaïna Larabi, candidate du mouvement Ensemble pour gagner dans la troisième circonscription de l’Isère, annonce porter plainte contre Pascal Clérotte. Motif ? Le porte-parole du Gam (Groupe d’analyse métropolitain) l’a renommée « Soulqaeda » Larabi dans un commentaire sur la page Facebook de Place Gre’net.
« Faire un amalgame entre moi, Soukaïna, et Al Qaeda, organisation terroriste, meurtrière, qui a
endeuillé tant de familles de par le monde, je ne peux l’accepter. Je me repose maintenant sur
la justice de notre République », fait savoir la candidate dans un communiqué envoyé ce samedi 3 juin.
Une formule d’abord passée inaperçue
C’est le jeudi 1er juin, au sein des commentaires Facebook sur l’article « Soukaïna Larabi s’arroge l’appui de Benoît Hamon… qui soutient Michel Destot », que Pascal Clérotte a accolé à Soukaïna Larabi le prénom « Soulqaeda ».
Dans un “post” adressé au socialiste Maxime Gonzalez, Pascal Clérotte écrit ainsi : « Maxime : presse 36, jeunes crétins du MJS : 0. Tu viens de te prendre une déculottée magistrale, et soulqaeda Larabi aussi ! »
Passée inaperçue dans un premier temps, la formule a été relevée, et portée à notre attention, par notre consœur Saléra Benarbia. « En l’appelant « Soulqaeda » vous voulez insinuer qu’elle est d’origine maghrébine et donc suspecte de terrorisme, c’est ça ? », écrit à Pascal Clérotte la journaliste du Dauphiné libéré.
Pascal Clérotte plaide la « faute de frappe » et attaque en retour
Le porte-parole du Gam plaide la faute de frappe : « Pour votre gouverne, il ne s’agit pas d’un jeu de mot mais d4une (sic) faute de frappe, que je me serais fait un plaisir de corriger en m’en excusant si on me l’avait fait remarquer, ce que personne avant vous n’a fait », répond-il à Saléra Benarbia sur Facebook.
Dans un communiqué rédigé en réaction à la plainte de Soukaïna Larabi, Pascal Clérotte écrit encore : « Je porterai à mon tour plainte contre Mme Larabi pour dénonciation calomnieuse et demanderai à M. le Procureur de la République de la poursuivre pour dénonciation de délit imaginaire au terme de la procédure. »
Et Pascal Clérotte de conclure son propos par cette menace : « Et puisqu’une procédure est en cours, toute personne portant un jugement sur cette affaire avant que le juge ait dit la vérité judiciaire, sera poursuivie en diffamation. »