Le 26 février dernier, à l’initiative de Nuit debout et Solidaires Isère, ils étaient une centaine à s’être rassemblés place Victor-Hugo à Grenoble pour dénoncer la corruption des élus et réclamer plus de transparence et de moralisation dans la vie publique. Rebelote ce 5 mars où, sous une pluie battante, sans avoir battu le rappel des troupes dans les médias ou par voie de tracts, une trentaine de militants se sont retrouvés pour prolonger le mouvement Stop Corruption.
Pas question pour autant de baisser les bras. Rebelote donc ce dimanche 12 mars, toujours à 15 h 30, toujours place Victor Hugo. Avec un objectif : tenir le rythme hebdomadaire jusqu’au 23 avril et le premier tour de la présidentielle pour exiger, notamment, le retrait de l’amendement assouplissant les règles de prescription pour les infractions financières.
Dans le collimateur de ce mouvement de citoyens engagés, qui se décrit comme « apartisan », un amendement présenté par le Garde des Sceaux et voté par le Sénat qui modifie le délai de prescription pénale pour les infractions dites « occultes » ou « dissimulées ».
Alors que le délai de prescription, de 12 ans maximum, courait jusque-là à partir de la découverte du délit, il courra désormais à partir du moment où le délit a été commis.
« Dès lors, il est évident que cet amendement a été adopté dans l’unique but de mettre à l’abri ceux d’entre vous qui se sont, au cours de leur mandat, rendus coupables de détournements de fonds publics, abus de biens sociaux, fraude fiscale, prise illégale d’intérêts et autres trafics d’influence », souligne la coordination nationale dans une lettre ouverte aux élus.
Outre le retrait de cet amendement, la coordination réclame plus de transparence : « les élus devront justifier de leurs dépenses et les publier sur le site internet des assemblées concernées », souligne le mouvement, qui réclame également le « retrait immédiat et irréversible de la vie politique de tous les élus condamnés pour des infractions occultes ou dissimulées ».
PC