Grenoble aura-t-elle sa monnaie locale pour la rentrée ? C’est en tout cas l’objectif de celles et ceux qui, depuis bientôt deux ans, portent ce projet. Dernière ligne droite avec un « appel à volontaires » lancé sur les réseaux sociaux pour que le Cairn devienne réalité au mois de septembre 2017.
Le Cairn entrera peut-être bientôt dans nos habitudes. Cette monnaie locale grenobloise, ainsi que l’atteste sa charte, veut « favoriser l’activité économique locale » ou encore « dynamiser l’économie réelle et résister à la spéculation ».
Nommée comme les monticules de cailloux disposés le long des chemins de randonnée, cette monnaie représente également un outil permettant de favoriser les circuits courts. Une dimension environnementale qui lui vaut, parmi d’autres motifs sociétaux, le soutien de la municipalité grenobloise, ainsi que nous le confiait en juin 2015 Pascal Clouaire, adjoint en charge de la démocratie locale.
Un appel aux citoyens engagés
Aujourd’hui, les promoteurs du Cairn appellent les « citoyens engagés » à les rejoindre pour la dernière ligne droite. « Quel que soit votre niveau ou domaine de qualification, rejoignez-vous dans ce projet passionnant d’économie sociale et solidaire. Et apportez votre pierre au Cairn ! », écrivent-ils dans leur appel.
Or les besoins sont nombreux : charte graphique, démarchage de partenaires, mise en place d’un modèle économique, réponse au besoin de formation interne ou encore animation des réseaux sociaux… En attendant sans doute que l’expérience de terrain ne révèle d’autres paramètres à prendre en compte.
Reste à savoir si le Cairn connaîtra in fine la même destinée que le Sol alpin, une première expérience de monnaie locale sur l’agglomération grenobloise qui n’avait pas fait long feu. De son côté, l’Élef de Chambéry semble bien se porter, tandis qu’Annecy espère bientôt voir la naissance de la Gentiane.