« Cessez le feu », tel est le nom adopté sur change.org par les pétitionnaires réclamant l’instauration de périmètres de sûreté autour des habitations, des lieux de vie ou des voies de circulation se trouvant à proximité de zones de chasse.
La pétition cite trois exemples récents de balles de chasseurs de sangliers ayant pénétré dans des habitations, dont une à Renage en Isère où, le jeudi 1er décembre : « Une balle a pénétré par le toit d’une maison située en contrebas, et fini sa course dans la chambre d’une fillette âgée de trois ans. »
Les auteurs de la pétition notent que le législation actuelle permet à un chasseur de tirer en direction d’une habitation s’il estime être à une distance suffisante. Une réglementation insuffisante puisque « les armes utilisées pour la chasse au gros gibier sont équivalentes à des armes de guerre », considèrent-ils.
« Nous n’admettons pas d’attendre, les bras croisés, la mort prochaine annoncée d’une ou d’un de nos concitoyens pour agir », indique encore le texte de la pétition, qui va être adressée à Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur, et Ségolène Royal, ministre de l’environnement.
Une restriction du droit de chasse ?
Lancée une semaine auparavant, la pétition a déjà enregistré plus de 1 850 signatures ce samedi 24 décembre en milieu de journée. Reprise en intégralité en page 35 de l’hebdomadaire Marianne dans sa rubrique “Chiche !”, elle n’a probablement pas fini de susciter l’adhésion.
Reste à savoir si l’instauration de périmètres de sécurité pourra se concrétiser. La réglementation actuelle repose notamment sur une décision du tribunal de Rennes rendue en 1982, qui estimait que l’interdiction de faire usage d’une arme à feu dans un rayon de 150 mètres autour des habitations constituait une « restriction du droit de chasse et de destruction des nuisibles ».
Le 10 octobre 2015, un étudiant grenoblois de 20 ans avait trouvé la mort sur la commune de Revel, tué accidentellement par un coup de fusil de chasse alors qu’il se promenait sur un chemin forestier.