Toujours rassemblés devant l’usine Ecopla de Saint-Vincent de Mercuze, les ex-salariés de l’entreprise et leurs soutiens ne désarment pas. Ils espéraient rencontrer François Hollande, en déplacement à Chambéry ce jeudi 22 décembre, mais c’est le conseiller Eric Dupas-Laigo qui les a finalement reçus.
« Monsieur Hollande n’a pas voulu nous rencontrer, c’est encore du mépris pour les salariés et donner de l’importance à Cuki », estime le délégué CGT Christophe Chevalier, faisant référence au groupe italien Cuki Cofresco, repreneur d’Ecopla, dont les camions ont tenté de déménager le matériel de l’usine mardi et mercredi derniers.
Qu’est-il ressorti de l’entrevue avec le conseiller ? « Toujours un peu la même chose, juge Christophe Chevalier. Nous allons être reçus le 10 janvier à Bercy avec Cuki, Ecopla et le gouvernement. Ce seront des négociations sur une reprise d’activité assez rapide, on va voir. Cuki s’est engagé à ne pas déménager les actifs d’ici-là. »
Le matériel n’aurait pas été déménagé
Une nouvelle “ronde de nuit” de mercredi à jeudi avait pour but d’empêcher le camion italien de repartir avec l’outil de travail des anciens salariés. Mission accomplie ? « Je n’ai pas pu faire l’inventaire en entier mais a priori, à la louche, le matériel n’a pas été déménagé. Maintenant, ils savent ce que l’on est capable de faire, et que l’on peut faire plus », se réjouit le délégué CGT.
300 personnes se trouvent encore devant le site de l’usine Ecopla, et se préparent à participer à une assemblée générale. En route, peut-être, pour une nouvelle ronde de nuit ? Une chose est certaine : la mobilisation tant sur place que sur les réseaux sociaux aura pesé dans le rapport de forces.