Journée de mobilisation devant l’usine Ecopla de Saint-Vincent-de-Mercuze. Ce mardi 20 décembre au matin, des habitants du village ont averti les anciens salariés de l’usine : deux camions du groupe Cuki Cofresco, repreneur contesté, étaient sur place. Les ex-Ecopla, qui comptent toujours défendre leur outil de travail, craignent désormais le déménagement des machines.
À mi-journée, ils étaient au final environ 300 rassemblés devant l’usine, gardée par des gendarmes. Ces derniers ont affirmé aux représentants des salariés que le premier camion était reparti à vide. Une parole mise en doute par le délégué CGT Christophe Chevalier, qui craint que les fichiers clients de l’usine aient été récupérés.
Les communistes grenoblois présents en soutien aux camarades d”#Ecopla ! #OnLâcheRien #EcoplaVivra pic.twitter.com/fvmJcMcEvs
— PCF Grenoble (@pcfgrenoble) 20 décembre 2016
Le deuxième camion se trouvait, pour sa part, encore dans l’enceinte d’Ecopla – pourtant scellée par le liquidateur judiciaire – au moment du rassemblement. C’est sur autorisation de la préfecture que deux représentants du personnel, accompagnés du maire du Saint-Vincent-de-Mercuze et d’un huissier, ont pu à leur tour entrer dans les locaux.
Des rondes de nuit ?
Sur Facebook, les ex-Ecopla relatent la scène : « les employés de Cuki sont en train de charger machines, les moules (tout le savoir faire d’Ecopla) sur des palettes, avec le matériel de manutention amené avec leurs camions. » Décision est prise de ne pas laisser repartir le camion autrement qu’à vide.
#Ecopla Site sécurisé, rondes organisées, on vous tient au courant bientôt. Merci pour votre soutien, en Isère et ailleurs !
— Journal Fakir (@Fakir_) 20 décembre 2016
Pour ce faire, ce sont des tours de garde qui s’organisent ce soir, relayés sur les réseaux sociaux ainsi que par SMS : « Faut beaucoup de monde pour cette nuit pour se relayer et faire nombre. Ça caille ici », dit ainsi l’un d’eux.
Le journal Fakir – dont le rédacteur en chef François Ruffin compte parmi les soutiens proclamés aux salariés – tweete entre autres dans le même sens : « Si vous voulez les soutenir, ramenez du vin chaud : on se les caille sévère dans le Grésivaudan ! »
Christophe Chevalier, délégué CGT membre du collectif Ecopla Scop, indique par ailleurs étudier la possibilité d’une plainte, au motif que Cuki aurait dû prévenir le liquidateur judiciaire.