FOCUS - Les glaciers fondent. Alors, pour conserver un bout de mémoire des Alpes, pour pouvoir l’analyser dans les années, les siècles à venir, des scientifiques ont eu l’idée d’acheminer des carottes glaciaires jusqu’en Antarctique. Mais le voyage est long, les retombées pas immédiates. De quoi expliquer que les financeurs traditionnels traînent des pieds.
Qui aurait pu penser qu’une carotte de glace, quand bien même elle affiche la taille respectable de 130 mètres, puisse susciter autant de convoitises ? On sait les glaciers des Alpes menacés par le réchauffement climatique. On sait moins que la glace extraite des forages vaut elle aussi son pesant d’or…
Pour pouvoir conserver la mémoire des Alpes, avant que les glaciers aient définitivement fondu, les scientifiques carottent. Ils en tirent des pages d’histoire qui livrent des clés sur notre présent. Ce sont ainsi dans ces minuscules bulles d’air enserrées dans la glace, témoins de l’évolution de l’atmosphère depuis des milliers d’années, que les chercheurs ont fait le lien entre températures et gaz à effet de serre.
Pour en savoir plus sur les virus piégés dans la glace
Aujourd’hui, on y lit les effets de la pollution sur une centaine d'années. Demain, on y décryptera peut-être les mutations de virus et bactéries piégés dans la glace. Mais le temps presse. Les chercheurs estiment qu’à la fin du XXIe siècle, il n’y aura plus de glace sous 3 500 mètres dans les Alpes, 5 400 mètres dans les Andes.
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