EN BREF – Catherine Brette quitte son fauteuil de présidente du Parc naturel régional du Vercors. Poussée par les nouvelles majorités régionale et départementales vers la sortie, l’élue EELV fustige le « chantage institutionnel et financier » de Laurent Wauquiez, président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Catherine Brette, la présidente du Parc naturel régional du Vercors (PNRV), laisse son fauteuil. Poussée vers la sortie depuis plusieurs mois, la présidente EELV vient de transmettre sa lettre de démission au préfet de la Drôme. Elle devrait sans trop de surprise quitter ses fonctions le 1er septembre 2016.
Une décision qui met un terme à une crise qui couvait depuis plusieurs mois et qui a éclaté au grand jour au printemps dernier, lorsque les dissensions internes ont abouti au non-vote du budget et à la mise sous tutelle de L’État du parc.
Fin du bras de fer
Les élus des nouvelles majorités régionale et départementales (LR) ne s’en cachaient plus. Et réclamaient la démission sans conditions de Catherine Brette, dénonçant des problèmes de gouvernance et un certain déficit démocratique. Pour la pousser un peu plus vite vers la sortie, le Conseil régional et le Conseil départemental de l’Isère avaient même brandi la menace de couper les vivres.
Chose promise, chose faite. Le 8 juillet 2016, la Région, premier financeur du PNRV avec 60 % du budget (2,2 millions d’euros), fermait le robinet et décidait de ne pas verser le deuxième acompte. Dix jours après, le Parc étranglé financièrement, Catherine Brette jetait l’éponge, mettant un terme au bras de fer. Mais celle-ci ne décolère pas et fustige dans un communiqué le « chantage institutionnel et financier infligé aux équipes en place par la nouvelle majorité régionale conduite par Monsieur Wauquiez ».
Dominique Gimelle, premier vice-président, devrait assurer l’intérim de la présidence jusqu’au comité syndical prévu à la mi-octobre. Reste l’avenir du Parc… La nouvelle majorité régionale ne cache pas vouloir redessiner et, surtout, réduire ses missions et les recentrer sur le tourisme, la préservation des espaces remarquables et l’accompagnement au développement des communes.
Priorité numéro un : l’investissement. L’environnement, lui, passera après. Sans vision ni projets, comme le craint Catherine Brette ? Début de la réponse cet automne.
Patricia Cerinsek