BLOG CULTURE ET SPECTACLES – Belly Button Window, groupe de rock électronique, sera en concert sur la scène grenobloise de l’Ampérage le 24 mars. Alors qu’ils sont en pleine préparation d’un nouvel album, NDK, batteur, et Pierre, guitariste, reviennent sur leurs débuts, leur façon de travailler ensemble et nous livrent leur regard sur le processus de création.
Propos recueillis par Philippine Bressac
À quand remonte la naissance de votre groupe Belly Button Window ?
NDK : Ça a commencé en 2010 avec Greg, le chanteur-guitariste, Pierre, le guitariste, et moi à la batterie.
Ensuite, il a fallu qu’on trouve un bassiste. Après les répétitions et les concerts qui ont duré deux mois, on a enregistré le premier EP [album contenant cinq à huit titres, ndlr]. Ça s’est vraiment enchaîné rapidement !
Et maintenant ?
Pierre : Après un deuxième CD et de nombreuses aventures, on a décidé de se lancer dans la confection d’un nouvel EP. Il fallait tout composer. On a changé plein de trucs dans la méthode de travail. Et puis, on a voulu l’enregistrer nous-mêmes ! Et enfin, comme si ça ne suffisait pas, on construit en ce moment notre site internet et on prévoit un clip… Bref, on retravaille notre manière de communiquer !
Pourquoi avez-vous choisi un nom et des paroles en anglais alors que vous venez tous du Sud de la France ?
Pierre : Au tout début, on jouait beaucoup plus de musique contemporaine avec de fortes influences blues. « Belly Button Window », c’est d’ailleurs le dernier blues qu’a écrit Jimmy Hendrix.
Le nom du groupe est donc une façon, pour nous, de faire un petit clin d’œil à nos racines (même si maintenant on ne fait plus de blues), aux années 70 et à la bonne musique !
Pour ce qui est de l’anglais, c’est ce qui passe le mieux, je trouve : c’est la langue du rock !
Faites-vous quelques reprises ou vos morceaux sont-ils tous originaux ? N’avez-vous aucune difficulté à écrire en anglais ?
NDK : On ne fait que des compos ! On écrit pas mal à deux (avec le chanteur) parce que j’ai une meilleure maîtrise de l’anglais… mais lui a un meilleur style d’écriture, qui convient mieux à notre musique. Notre musique est très exigeante. Donc, nos paroles le sont aussi !
Débutez-vous par le texte ou par la musique ?
NDK : On commence par la musique, les paroles viennent plutôt après. Personne ne compose pour les autres. Si quelqu’un a quelque chose à proposer et que ça va au groupe, on y va !
Suivez-vous certains critères dans le choix de vos thèmes ? Quand estimez-vous que le morceau peut cesser d’être travaillé ?
NDK : Le critère, c’est la discussion ! (Rires)
Pierre : On peut très bien chanter une chanson, l’enregistrer, la jouer une fois ou deux en live, avant de se dire qu’il y a une ou deux choses à changer. Même une fois qu’elle est enregistrée, la chanson, on la change tout le temps !
D’un point de vue créatif, que vous apporte le fait de jouer en groupe ?
Pierre : Je crois que je n’aurais jamais réussi à faire cette musique-là tout seul. Le groupe m’a forcé à travailler des choses qui ne m’étaient pas naturelles. C’est ça la création ! En groupe, tu vas moins vite mais tu vas plus loin. C’est beaucoup plus riche ! Tu dois t’adapter et, donc, t’ouvrir.
NDK : Pour moi, c’est particulier, je suis batteur ! (Rires) Les batteurs ne sont pas connus pour être créatifs ! En revanche, ce groupe-là a fait exploser mon potentiel de création !
J’ai appris à jouer de la guitare, à composer, à chanter, donc à poser la mélodie. Et j’ai aussi réalisé que j’avais envie de créer toute ma vie !
Dans vingt ans, je me vois bien intervenir dans trois ou quatre groupes ! L’un où je serai chanteur, l’autre où je serai claviériste et ainsi de suite !
Philippine Bressac, étudiante en master Diffusion de la culture
INFOS PRATIQUES :
L’Ampérage, 163 Cours Berriat, à Grenoble
Belly Button Window
Jeudi 24 mars 2016, à 20 heures
Tarifs : 10 ou 12 euros