FOCUS - Le réseau ARaymond inaugurait, ce jeudi 4 juin, sa nouvelle usine de Saint-Égrève, symbole de sa stratégie de diversification sur le long terme. Un outil industriel de haute technologie dédié à sa filiale ARaymondlife, spécialisée dans le domaine de la santé. L'occasion aussi de fêter les 150 ans d'existence d'une entreprise de culture résolument familiale.
Si l'on vous demande quel est le point commun entre les boutons-pression, la fixation de panneaux photovoltaïques ou bien encore la délivrance de principes actifs en santé vétérinaire, peut-être serez-vous bien en peine de faire le lien entre ces techniques.
Pourtant, toutes font bien partie des produits développés par le groupe, ou plutôt le « réseau ARaymond » – car c'est ainsi que l'industriel aux compétences multiples qualifie le travail en synergie de ses différentes entités.
Entreprise de tradition 100 % familiale et indépendante depuis 150 ans, ARaymond a su traverser les époques en se diversifiant. Depuis le dépôt de son tout premier brevet de crochet auto-perceur en 1874, le groupe est ainsi passé de la transformation du métal à la production d'adhésifs, en faisant un détour par l'injection plastique. Il développe aujourd'hui ses compétences non seulement en France mais aussi à l'international.
De l'automobile à la santé
C'est à travers sa société ARaymondlife que le spécialiste grenoblois des systèmes de fixation ARaymond a souhaité mettre au service de la santé son expérience et son expertise technique capitalisées durant plus d'un siècle.
Le plasturgiste qui a su flairer les avantages du plastique appliqués aux usages de l'industrie de la santé s'est ainsi doté d'une nouvelle usine pour développer ses capacités de production dans un cadre favorable à la recherche de solutions novatrices.
Un saut culturel pour l'industriel qui place l'innovation au cœur de sa stratégie. L'idée ? Utiliser la technologie du plastique qu'il maîtrisait dans le domaine de l'automobile et dupliquer ses savoir-faire dans le secteur de la santé, gros consommateur de pièces plastiques.
« Nous sentions qu'il y avait autant d'innovations à y apporter que celles que nous avions apportées dans le domaine automobile », explique Jean-Jacques Legat, président de ARaymondlife depuis 2011. Et de poursuivre : « Il y eu a une vraie rencontre, avec à la base un peu d'innocence qui nous a permis de nous dire que nous pouvions y arriver ».
“De mécaniciens, nous sommes devenus chimistes !”
ARaymondlife concentre ses activités autour de trois domaines stratégiques. En premier lieu, la délivrance de principes actifs avec, notamment, un dispositif intra-vaginal de délivrance d'hormones pour génisses, administré sous forme de matrice imprégnée (principe actif au cœur du plastique). Viennent ensuite les dispositifs médicaux à usage unique et les accessoires plastiques pour la prévention et le diagnostic médical. Puis les articles de conditionnement pharmaceutiques standards ou à façon.
« C'est ce nouveau médicament qui nous vaut le statut particulier d'établissement pharmaceutique. Aujourd'hui, en France, la fabrication d'un médicament doit se faire sous le contrôle d'un pharmacien responsable, dans une entité séparée et agréée par les autorités de santé. Nous étions des mécaniciens, nous sommes devenus chimistes ! »
Du fait de cette spécificité, Jean-Jacques Legat décrit un processus qui s'est étalé dans le temps.
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