A l’avenir, les antennes-relais de téléphonie mobile ne pourront plus s’implanter dans un périmètre de 100 mètres autour des écoles, crèches et maisons de retraite. En votant la modification du plan local d’urbanisme, les élus grenoblois vont-ils pouvoir tenir à distance les opérateurs ?
Les antennes-relais de téléphonie mobile ne pourront, à l’avenir, plus s’implanter dans un rayon de 100 mètres autour des bâtiments dits sensibles à Grenoble. Ainsi en ont décidé les élus grenoblois qui ont, ce lundi 15 décembre, voté la modification du plan local d’urbanisme permettant de restreindre le champ d’intervention des opérateurs.
Objectif, comme le soulignait l’adjointe à la santé Modane Jacta, « protéger la santé de ceux et celles qui vivent et travaillent à Grenoble ». Premiers visés, les enfants et les personnes âgées ou malades, puisque les bâtiments dits sensibles englobent les écoles, les crèches mais aussi les établissements de santé ou les maisons de retraite.
L’opposition en phase avec la majorité
En France, la réglementation se borne à s’appuyer sur un décret datant de 2002. Lequel stipule que la puissance des antennes-relais ne doit pas dépasser entre 41 et 61 volts/mètre. Insuffisant, pointent les associations mais aussi de plus en plus d’élus. Et de tous bords.
Lundi soir, lors du conseil municipal, l’opposition s’est pour ainsi dire alignée sur la position adoptée par les élus de la majorité. Au nom de « principe de précaution » pour l’UMP par la voix de Nathalie Béranger. De son côté, Jérôme Safar (Rassemblement de gauche et de progrès) a tout de même mis en garde contre les risques de recours des opérateurs. « On n’a pas affaire à des poètes mais à des gens qui ont une logique commerciale. »
Les services de la Ville ont, pour cela, établi une cartographie des antennes-relais et donc des possibles implantations à venir. Et, comme l’a souligné Lucile Lheureux, l’élue en charge du dossier : « elle est extrêmement contraignante » pour les opérateurs.
Patricia Cerinsek
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