L’Agence locale de l’énergie et du climat a lancé, en octobre 2013, Graines de futur. Ce concours artistique ouvert aux étudiants de Rhône-Alpes avait pour but d’explorer de nouvelles manières d’appréhender la question de la transition énergétique. Les deux projets retenus ont été présentés au public à l’occasion du salon Expérimenta, organisé en octobre dernier à Grenoble. Retour sur cette expérience.
© Rémy Vigneron
Faire émerger de jeunes talents artistiques tout en éveillant les consciences à la question de la transition énergétique. C’est l’objectif que se sont fixé l’Agence locale de l’énergie et du climat (Alec), en partenariat avec l’Ageden, l’Atelier Arts Sciences et l’Hespul, en lançant en octobre 2013 l’appel à projet Graines de futur.
« Nos structures ont vocation à sensibiliser et impliquer différents acteurs dans la transition énergétique. Il est facile de travailler avec des personnes déjà convaincues. Avec ce projet, nous souhaitions étendre notre champ d’action. Les arts sont une manière d’accrocher les étudiants et le public en général. C’est une approche moins argumentaire et scientifique » explique Geneviève Goubel, chargée de mission Énergie-Climat à l’Alec de Grenoble.
Deux projets artistiques pour une même cause
© Daphné Madec
Entre janvier et mars dernier, un jury de professionnels a sélectionné deux projets en fonction de leur qualité : facilité de reproduction et capacité à questionner. La première œuvre, intitulée Train-Train a été réalisée par Daphné Madec, élève de l’école de dessin Émile Cohl de Lyon. Avec un coup de crayon humoristique, elle a mis en scène aux travers de cinq bandes dessinées « les conséquences de notre train-train quotidien » sur l’environnement. Les dessins ont pour but de « montrer une image simple, claire, qui marque par son humour, qui reste en tête et amène à la réflexion sur ses propres routines. »
Le deuxième lauréat, Rémy Vigneron, doctorant à l’école d’architecture de Grenoble, a co-conçu avec Nicolas Huille, ingénieur d’études dans l’industrie, Eolitale. Cette œuvre d’art de mobilier urbain fonctionne à l’énergie solaire. L’éclairage est assuré par un panneau solaire photovoltaïque, une batterie lithium et un système de Led sur mesure.
Une bonne piste pour sensibiliser
Même si l’expérience s’est révélée concluante, elle ne sera pas pour autant renouvelée, faute de financements. Geneviève Goubel estime tout de même que ce projet mêlant arts et sciences reste « une bonne piste pour sensibiliser » l’opinion publique. « Nous réfléchissons maintenant à la manière dont nous allons faire vivre ces œuvres dans nos ateliers et pourquoi pas faire publier la bande dessinée de Daphné Madec ou encore vendre aux collectivités locales le banc-éolienne de Rémy Vigneron ».
© Rémy Vigneron
Maïlys Medjadj