Les contes d'Hoffmann La Fabrique Opéra

Les Contes d’Hoffmann par la Fabrique Opéra

Les Contes d’Hoffmann par la Fabrique Opéra

REPORTAGE – La Fabrique Opéra de Grenoble pré­sen­tera du 28 mars au 1er avril pro­chain sa nou­velle créa­tion : Les Contes d’Hoffmann. Un opéra fan­tas­tique datant du XIXème siècle et écrit par le célèbre com­po­si­teur fran­çais d’o­ri­gine alle­mande Jacques Offenbach. Alors que les pré­pa­ra­tifs battent leur plein, ren­contre avec Patrick Souillot, l’un des ini­tia­teurs du pro­jet, à un peu plus de trois mois des repré­sen­ta­tions au Summum.

Patrick Souillot, directeur artistique et chef d'orchestre ©Théo Kosakevitch

Patrick Souillot, direc­teur artis­tique et chef d’or­chestre ©Théo Kosakevitch

Patrick Souillot est un chef d’orchestre pour le moins hors du com­mun. Attiré par la musique clas­sique depuis son enfance, il avoue volon­tiers ne pas avoir tou­jours été un amou­reux de l’opéra. Bien au contraire. Peut être est-ce ce qui le dif­fé­ren­cie de ses confrères et per­met à la Fabrique Opéra de Grenoble de ren­con­trer depuis 2007 un vif succès.
Le musi­cien a su, au fil des années, se mettre à la place des spec­ta­teurs gre­no­blois pour les atti­rer vers cet art, sou­vent jugé éli­tiste. « Je sais ce qui me gêne beau­coup dans l’opéra et il m’arrive même encore de m’ennuyer lorsque j’en vois un. J’estime que, lorsque l’on veut sen­si­bi­li­ser quelqu’un à la musique, il faut le rendre dis­po­nible à l’émotion. Si l’on veut que cette per­sonne revienne voir de l’opéra un jour, il faut qu’elle ait res­senti quelque chose d’unique à ce moment-là » explique-t-il. « Avec ce pro­jet, j’essaie donc de don­ner de nou­velles formes à cet art, sans pour autant chan­ger une seule note à l’œuvre. » Et le pari est réussi.
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Le chef de l’orchestre sym­pho­nique uni­ver­si­taire de Grenoble a su dépous­sié­rer ce genre musi­cal réservé à un petit nombre de pri­vi­lé­giés. Depuis la créa­tion de la Fabrique Opéra, 10 000 Grenoblois assistent chaque année aux quatre repré­sen­ta­tions pro­po­sées au Summum. Un public très éclec­tique : per­sonnes jeunes, âgées, ama­teurs d’opéras ou non, familles, mais aussi per­sonnes en situa­tion de précarité.
Première répétition du choeur au gymnase Louise Michel le 23 novembre dernier ©Théo Kosakevitch

Première répé­ti­tion du chœur au gym­nase Louise Michel le 23 novembre der­nier ©Théo Kosakevitch

« Nous essayons de rendre cela le plus acces­sible pos­sible, en per­met­tant à des gens qui n’ont pas l’habitude d’aller écou­ter des concerts de musique clas­sique de le faire au moins une fois dans leur vie » ajoute-t-il. D’ailleurs, le choix de la salle ne doit rien au hasard. « Le Summum est un lieu beau­coup moins mar­qué cultu­rel­le­ment qu’une mai­son de la culture et a for­tiori une salle d’o­péra. La bar­rière du lieu inti­mide socialement. »
Myriam Frinault, chef de choeur ©Théo Kosakevitch

Myriam Frinault, chef de chœur ©Théo Kosakevitch

Utiliser au mieux les com­pé­tences de chacun
Des notions de par­tage et d’é­changes qui se retrouvent dans le mode de créa­tion de l’opéra. Car le spec­tacle mêle à la fois talents des pro­fes­sion­nels, pas­sion des 120 cho­ristes ama­teurs et créa­ti­vité des lycéens, appren­tis et étu­diants. Pas moins de 2 300 élèves de l’agglomération sont ainsi sol­li­ci­tés chaque année pour le maquillage, les coif­fures, les cos­tumes, la fabri­ca­tion de décors ou bien encore le pla­ce­ment des spectateurs.
« L’idée est de don­ner confiance à ces jeunes à tra­vers des com­pé­tences qui sont les leurs. On ne va pas faire de tous des musi­ciens. De même, tous les étu­diants de l’Orchestre Universitaire sym­pho­nique ne devien­dront pas maçons ou fer­ron­niers », ajoute mali­cieu­se­ment Patrick Souillot.
Maquette pour la mise en scène des Contes d'Hoffmann ©Théo Kosakevitch

Maquette pour la mise en scène des Contes d’Hoffmann ©Théo Kosakevitch

Les Contes d’Hoffmann : une œuvre populaire
« Les Contes d’Hoffmann sont une œuvre popu­laire » aime à rap­pe­ler Patrick Souillot. Un opéra fan­tas­tique que Jacques Offenbach, com­po­si­teur fran­çais d’origine alle­mande a écrit quelques mois avant de mou­rir sans l’avoir jamais entendu jouer sur scène. Il raconte l’histoire d’une quête, celle de l’amour.

Jean-Jacques Durand, le metteur en scène en pleine répétition avec le choeur ©Théo Kosakevitch

Jean-Jacques Durand, le met­teur en scène en pleine répé­ti­tion avec le chœur ©Théo Kosakevitch

Hoffmann (Sébastien Obrecht), jeune poète tom­bera tour à tour amou­reux de la pou­pée Olympia, puis de la jeune et frêle chan­teuse Antonia et enfin de Giulietta, une cour­ti­sane. La jeune Leïla Benhamza inter­pré­tera sur scène ces trois femmes que tout oppose. Un beau rôle pour cette soprano nou­velle venue dans le milieu de la musique lyrique.
Afin de per­mettre aux spec­ta­teurs de com­prendre au mieux l’histoire, Jean-Jacques Durand, met­teur en scène, a inté­gré une nar­ra­tion. « Même si les Contes d’Hoffmann sont en fran­çais, nous allons don­ner plus de visi­bi­lité et de texte à l’histoire » pré­cise Patrick Souillot. Avec tou­jours le même objec­tif : per­mettre au public d’accéder plus faci­le­ment à l’opéra.
En atten­dant les repré­sen­ta­tions en mars et avril pro­chains, l’équipe de la Fabrique Opéra pour­suit les répé­ti­tions pour offrir, une fois encore, un spec­tacle gran­diose au public.
Maïlys Medjadj

Les repré­sen­ta­tions des Contes d’Hoffmann auront lieu les 28, 29, 30 mars et 1er avril 2014 au Summum de Grenoble. Le prix des places est com­pris entre 20 et 62 euros.
Plus d’informations en ligne sur le site de la Fabrique Opéra de Grenoble.

MM

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