EN BREF – L’Isère a été le département où la consommation d’espaces naturels, agricoles ou forestiers a été la plus élevée de la région Auvergne-Rhône-Alpes entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2020, selon une étude de l’Insee. L’artificialisation y progresse à un rythme moyen mais atteint des surfaces importantes, notamment le long de l’axe Romans-Grenoble, le département étant le plus vaste de la région.
Près de 300 km² ont fait l’objet d’une artificialisation en Auvergne-Rhône-Alpes entre 2011 et 2020. Dans la région, 65 % de cette consommation d’espace sert à l’habitat, 22 % à l’activité économique et 7 % à la construction d’infrastructures, principalement routières et ferroviaires, selon l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes.
Telles sont les observations sorties de son étude intitulée Hausse de la population et du nombre de logements : plus d’espace consommé, présentée le 9 octobre 2025 en partenariat avec la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). Son objectif : mesurer l’ampleur de l’artificialisation des sols dans une région en forte croissance démographique.
Une consommation d’espace surtout liée à l’augmentation de la population
« En Auvergne-Rhône-Alpes, la population augmente plus rapidement qu’en France
métropolitaine (+ 6,3 % entre 2011 et 2020 contre + 3,9 % pour la France métropolitaine). Des soldes naturel et migratoire positifs expliquent cette évolution », indique l’Insee dans son étude. Et celle-ci de préciser : « Entre 2011 et 2020, l’évolution de la population contribue à 43 % de la consommation d’espace liée à l’habitat dans la région, tandis que 26 % résulte de la baisse de la taille des ménages. »
Si la Haute-Savoie et l’Ardèche concentrent les dynamiques les plus fortes d’artificialisation des sols, l’Isère est la plus consommatrice d’espace en valeur absolue (2 755 ha consommés en dix ans). « L’Isère est un département où la consommation d’espace est la plus élevée en volume, même si, en termes d’évolution, elle est proche de la moyenne régionale », souligne ainsi l’Insee. Et pour cause, avec ses 7 400 km², c’est le département le plus étendu de la région. Il présente la plus forte consommation pour l’habitat, en croissance de 5 %.

Le projet de transformer 8,5 ha de terres fertiles en zone d’activité économique (ZAE) sur Pontcharra dans le Grésivaudan en Isère fait polémique depuis 2021. DR
L’étude pointe également des disparités territoriales. Dans la Drôme, les communes les plus consommatrices se concentrent le long de la vallée du Rhône, mais aussi « le long de l’axe qui part en direction de Grenoble via Romans-sur-Isère », fait savoir l’institut national. Cette observation illustre l’effet structurant des grands axes de communication : les pressions foncières se concentrent sur les corridors de mobilité et autour des agglomérations, comme c’est le cas pour la métropole grenobloise.
Concilier croissance démographique et sobriété foncière
Pour l’Insee, le défi des prochaines années reste de concilier croissance démographique et sobriété foncière. « L’utilisation des sols pour l’activité humaine réduit les espaces naturels, agricoles ou forestiers (ENAF) et provoque de fortes pressions sur la biodiversité et l’environnement tels des risques d’inondation, rappelle en effet l’Institut.
« La maîtrise de l’occupation des sols constitue ainsi un enjeu majeur pour l’aménagement des territoires dans une optique d’adaptation au changement climatique », indique l’Insee. Reste à savoir si les collectivités locales, appuyées par l’État, parviendront à infléchir cette tendance. La loi Climat et Résilience du 22 août 2021 impose en effet de diviser par deux la consommation d’espace d’ici 2030.
En Isère, les intercommunalités devront composer avec une demande de logements toujours soutenue, des zones périurbaines en expansion et des contraintes écologiques fortes. « La pression s’avère particulièrement marquée dans les territoires attractifs, à proximité de Grenoble et sur les vallées alpines », souligne l’Insee.



Une réflexion sur « Une forte artificialisation des sols en région Aura (avec l’Isère en tête) surtout liée à hausse de la population »
Suppression du stationnement, innaccessibilité organisée avec sa cohorte de commerces ruinés et de non installation de professionnelsde santé, explosion de la taxe foncière, etc
Les politiques notamment EELV / gauches pourrissent la vie à longueur de temps des citadins qui pour avoir la paix, partent des villes ! Sans oublier les eco-anxieux bobos qui partent à la campagne et qui viennent expliquer la vie aux habitants en reproduisant les mêmes causes qui ont fait fuir ces autres citadins.