FOCUS - Dans un courrier adressé aux maires de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le 19 février 2024, Laurent Wauquiez a indiqué renoncer à sortir du dispositif Zéro artificialisation nette (Zan), contrairement à ce qu'il avait annoncé le 30 septembre 2023. Le président de Région invoque un infléchissement du gouvernement, démenti par le ministère. Ironisant sur cette volte-face, les groupes d'opposition socialiste et écologiste fustigent tous deux une manœuvre "politicienne" de l'élu LR.
Quatre mois et demi après sa très médiatique - et polémique - annonce devant le congrès de l'Association des maires ruraux de France (AMRF), à l'Alpe d'Huez, Laurent Wauquiez fait finalement volte-face. Le président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes renonce en effet à sortir du dispositif Zéro artificialisation nette (Zan) prévu par la loi “climat et résilience”.
Il l'indique dans un courrier adressé, le 19 février 2024, aux maires de la région. "Si nous continuons de suspendre la procédure d’intégration du Zan, nous risquons d’une part de perdre ces acquis, d’avoir moins d’hectares disponibles et plus de contraintes administratives, et d’autre part de voir arriver des contentieux sur toutes les décisions que nous prendrons et tous les actes d’urbanisme que vous prendrez", explique Laurent Wauquiez.
Le ministère dément, l'opposition raille la "volte-face" de Wauquiez
Celui-ci invoque "un important infléchissement du gouvernement". Il assure ainsi avoir obtenu "des avancées significatives", à l'issue d'un "échange constructif" avec Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Et de citer le "triplement des hectares non décompté du calcul Zan", la "souplesse" de son application dans les communes rurales, et "une marge de manœuvre" dans l’élaboration des plans d’urbanisme des communes.
Problème : le ministère a vivement démenti tout "fléchissement", assurant n'avoir fait aucune concession sur le dispositif, comme le souligne le groupe Socialiste, écologiste et démocrate (Sed) à la Région, dans un communiqué diffusé lundi 26 février. Les oppositions socialiste et écologiste ne se sont ainsi pas privées de railler la "volte-face" de Laurent Wauquiez.
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