FOCUS – Un rassemblement s’est tenu devant le palais de justice de Grenoble mercredi 3 mai 2023. Les deux personnes interpellées en marge de la manifestation du 1er mai devaient en effet comparaître devant le juge des libertés et de la détention. Mais pas en comparution immédiate, comme le pensait initialement le collectif anti-répression Isère, venu les soutenir.
Une petite centaine de manifestants se sont rassemblés devant le palais de justice de Grenoble, mercredi 3 mai 2023 à partir de 13 heures. La raison ? Les deux personnes interpellées et placées en garde à vue lundi 1er mai, pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique et rébellion » en marge de la manifestation grenobloise, devaient passer en audience devant le juge des libertés et de la détention (voir encadré).
À l’origine du rassemblement, le Collectif anti-répression Isère envisageait dans un premier temps le passage en comparution immédiate des deux personnes interpellées. Mais celle-ci est finalement repoussée au vendredi 5 mai pour favoriser la poursuite des investigations. La garde à vue avait déjà été prolongée de 24 heures pour les mêmes raisons, avait fait savoir le parquet de Grenoble le mardi 2 mai.
Un rassemblement devant le palais de justice pour « montrer la colère »
Pour le Collectif anti-répression, aucun doute : la procédure a pour but de « charger » les deux personnes concernées. « C’est inédit, cette audience devant le JLD [juge des libertés et de la détention, ndlr]. C’est un coup médiatique et politique », a affirmé au mégaphone une membre du collectif. Non sans inviter les manifestants à rester sur place, le temps du déroulement de l’audience, pour « montrer [qu’ils étaient] en colère ». À quelques mètres de là, devant l’entrée du palais de justice, une vingtaine de policiers montaient la garde, dont certains en tenue anti-émeute.
L’objectif était aussi de préparer un comité d’accueil aux deux personnes interpellées, au cas où celles-ci ressortiraient libres du palais de justice, a expliqué Alex, également membre du Collectif anti-répression. « Comme ça, ils ne seront pas tous seuls », a‑t-il ajouté. Les chants et slogans scandés devant le tribunal, « police partout, justice nulle part ! » ou « la répression c’est dégueulasse », pouvaient déjà leur faire savoir, pour peu qu’ils fussent en mesure de les entendre.
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Une réflexion sur « Rassemblement de soutien aux deux personnes interpellées en marge de la manifestation du 1er mai à Grenoble »
Pier-Paolo Pasolini était visionnaire : « Le fascisme peut revenir sur la scène à condition qu’il s’appelle anti-fascisme » (Lettres luthériennes, 1976).