FOCUS – Les députés ont voté pour la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) mercredi 28 mai 2025, dans le cadre du projet de loi sur la simplification de la vie économique. Une mesure qui menacerait celle mise en place par la Métropole de Grenoble si elle était adoptée dans la loi définitive. Tandis que le député RN Alexis Jolly s’en félicite, côté Métropole, le groupe Uma affirme son soutien à la ZFE et appelle à étendre d’un an la période « pédagogique » (sans verbalisations), censée prendre fin en juillet.
La Zone à faibles émissions instaurée sur la Métropole de Grenoble a‑t-elle du plomb dans l’aile ? Mercredi 28 mai 2025, dans le cadre du projet de loi de « Simplification de la vie économique », l’Assemblée nationale a voté pour la suppression des fameuses ZFE. Lesquelles imposent sur certains territoires des restrictions de circulation pour les véhicules en fonction de leur vignette Crit’Air. Le vote des députés a fait grand bruit, et mis à jour de (nouvelles) divisions dans les rangs de la gauche.
L’Assemblée nationale a voté en faveur de la suppression des ZFE, dans le cadre du projet de loi de simplification de la vie économique. © Assemblée nationale
Sur l’agglomération grenobloise, depuis le 1er janvier 2025, la ZFE bannit les véhicules classés Crit’Air 3, 4 et 5 (et, a fortiori, les véhicules sans Crit’Air) des 27 communes1Bresson, Champagnier, Champ-sur-Drac, Claix, Corenc, Échirolles, Eybens, Fontaine, Gières, Grenoble, Jarrie, La Tronche, Meylan, Montchaboud, Noyarey, Poisat, Pont-de-Claix, Quaix-en-Chartreuse, Saint-Égrève, Saint-Martin‑d’Hères ainsi que le Domaine Universitaire, Saint-Martin-le-Vinoux, Sassenage, Seyssinet-Pariset, Seyssins, Varces, Venon, Veurey-Voroise. concernées par la mesure. Toutefois, une période « pédagogique », sans verbalisations, est en vigueur jusqu’au mois de juillet 2025 « pour donner le temps aux propriétaires des véhicules classés Crit’Air 3 de s’adapter à cette nouvelle règlementation et de mobiliser les aides », indique la Métropole sur son site Internet.
Un vote qui sonne le glas de la ZFE sur le territoire grenoblois ?
Le vote des députés ne signifie pas que la ZFE en place par la Métropole de Grenoble va prendre fin. D’une part, la loi de Simplification de la vie économique doit encore être adoptée dans sa version définitive, laquelle peut comporter des modifications.
D’autre part, certaines de ses modalités peuvent ensuite être soumises au Conseil constitutionnel. La suppression des zones à faibles émissions pourrait être perçue comme un « cavalier législatif ». Autrement dit, une disposition opportuniste, très éloignée de l’objet du texte de loi initial.
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Une réflexion sur « Vote pour la suppression des ZFE : celle de la Métropole de Grenoble a‑t-elle du plomb dans l’aile ? »
C’est à mourir de rire les contorsions de ceux qui ont défendu mordicus la ZFE même après qu’elle ait cessé d’être obligatoire, et qui disent maintenant qu’ils sont toujours pour afin de ne pas perdre la face, tout en critiquant afin d’aller dans le sens du vent.