EN BREF – Après deux ans d’expérimentation, le Département de l’Isère, le Centre hospitalier universitaire (CHU) Grenoble-Alpes et La Poste ont lancé, le 21 février 2025, le déploiement partout en Isère du programme Is-Icope et de son application gratuite Digicope. L’objectif ? Que les Isérois de plus de 60 ans puissent repérer leurs fragilités et agir pour retarder une potentielle perte d’autonomie.
Après une phase de tests convaincante, le Département de l’Isère, La Poste – via son pôle « Santé et autonomie » – et le centre hospitalier universitaire (CHU) Grenoble-Alpes vont déployer partout en Isère jusqu’en 2027 le programme Is-Icope avec l’appui de son application gratuite Digicope. Une annonce faite le 21 février 2025 à l’hôtel du Département.
En 2023, les trois partenaires avaient lancé pour deux ans l’expérimentation d’Is-Icope dans deux territoires pilotes : la Ville de Grenoble et le Grésivaudan. Leur but ? S’appuyer sur le programme de prévention Icope (Integrated care for older people1Soins intégrés pour les personnes âgées) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour repérer précocement des fragilités chez les personnes âgées de plus de 60 ans.
Le programme Is-Icope vise à permettre aux personnes âgées de conserver de l’autonomie et une bonne santé le plus longtemps possible. © Thomas Imbert – Place Gre’net
L’enjeu : « proposer aux plus fragiles un ensemble de conseils pour surveiller et maintenir leurs capacités », a précisé Jean-Pierre Barbier, président du Département de l’Isère. Et, plus largement, les encourager à devenir acteurs de leur santé afin de retarder une potentielle perte d’autonomie.
Des besoins d’accompagnement confirmés en Isère
Jean-Pierre Barbier s’est félicité de l’expérimentation d’Is-Icope, qui a, selon lui, démontré de réels besoins d’accompagnement. « 51 % des personnes ayant fait le test de dépistage du programme ont au moins une fragilité sociale présumée », a‑t-il ainsi constaté. Un chiffre qui pourrait bien augmenter car, d’ici 2040, plus de 40 % de la population française devraient dépasser les 60 ans, d’après les projections de l’Insee.
Monique Sorrentino, directrice du CHU Grenoble-Alpes, a insisté sur l’importance du bien vieillir. © Morgane Poulet – Place Gre’net
L’expérimentation a permis de réaliser 510 dépistages. Parmi les personnes ayant participé au programme, 61 % ont exprimé un sentiment de solitude et fait état d’un non-recours aux droits sociaux… Et tout de même 88 % des tests ont révélé au moins une fragilité fonctionnelle présumée. Ainsi, deux personnes sur cinq qui ont été testées ont bénéficié de préconisations préventives, voire d’un plan de soins.
Un questionnaire d’une dizaine de minutes
Les partenaires misent sur la facilité d’utilisation du programme pour son déploiement. Il suffit, pour cela, de télécharger gratuitement l’application Digicope, que La Poste a développée, via Google Play ou l’App store. Puis de répondre à un questionnaire d’une dizaine de minutes. Les plus à l’aise avec le numérique n’auront pas de difficultés à réaliser leur test en autonomie. Les autres pourront se faire aider par un proche ou un professionnel.
En cas de détection de fragilité, les personnes concernées devront se tourner vers les Maisons du département ou vers leur médecin généraliste. « Si aucune fragilité n’est détectée, nous conseillons de refaire le test un an plus tard », préconise Monique Sorrentino, directrice du CHU Grenoble-Alpes.
Is-Icope en chiffres
Le Département de l’Isère est à l’initiative de ce programme qu’il soutient à hauteur de 100 000 euros par an, pendant trois ans. La Conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie ajoute 55 000 euros en 2025. La Communauté de communes du Grésivaudan, quant à elle, apporte 30 000 euros en 2025.
Une réflexion sur « Is-Icope, le programme pour bien vieillir, se déploie partout en Isère jusqu’en 2027 »
Bonsoir
J’ai 80ans et je pense être concernée par ces tests.
quelles démarches faut-il faire pour participer à ces tests ?
Je vous remercie d’avance pour votre réponse. J.Dutemple