FOCUS – Des personnels et des parents d’élève du collège Pablo-Picasso d’Échirolles ont manifesté devant le rectorat de Grenoble, lundi 17 février 2025. En cause ? Les dotations prévues pour l’établissement sur l’année scolaire 2025 – 2026, jugées insuffisantes tant par le Snes1Syndicat national des enseignements de second degré-FSU2)Fédération syndicale unitaire que par la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE). En particulier pour ce qui concerne l’inclusion des élèves présentant des difficultés ou des handicaps.
Le collège Pablo-Picasso était « en colère » lundi 17 février 2025 et l’a fait savoir à l’occasion d’un mouvement de grève et de rassemblement devant le rectorat de Grenoble. Une dizaine de personnels du collège échirollois, principalement des enseignants, ainsi que des représentants de parents d’élèves se sont en effet réunis pour dénoncer les dotations prévues pour l’année scolaire 2025 – 2026, dont ils ont récemment pris connaissance.

Des membres du personnel et des parents d’élève du collège Pablo-Picasso ont déployé plusieurs banderoles devant le rectorat de Grenoble. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Les raisons de leur colère ? Le syndicat Snes-FSU et la FCPE dénoncent d’une voix commune la suppression annoncée d’un poste de professeur, alors que « trop d’heures supplémentaires [sont] imposées aux enseignants au détriment de la création de postes ».
Les organisations anticipent également des effectifs de classes de quatrième surchargés et déplorent un nombre de places insuffisant pour la prise en charge des enfants en difficulté. Ce que ce soit au sein du dispositif Ulis3Unité localisée pour l’inclusion scolaire. qui concerne les troubles dys (comme la dyslexie ou la dysphasie) ou en institut médico-éducatif (IME) s’adressant à des enfants porteurs de handicap, avec une déficience mentale. Soit des profils bien plus “lourds”, et encore plus mal adaptés au parcours éducatif classique
Des places manquantes en Ulis ou en IME
La question de l’inclusion de ces élèves pose en effet (une fois encore) problème, souligne Anne-Marie Guillaume. L’enseignante et syndicaliste Snes-FSU indique ainsi qu’en quatrième, Pablo-Picasso compte 73 élèves, dont 6 pris en charge dans le dispositif Ulis. Mais trois enfants « notifiés » Ulis, autrement dit ayant fait l’objet d’un diagnostic indiquant qu’ils ont droit au dispositif, restent dans le parcours classique, faute de places. Pire encore, deux élèves qui devraient être pris en charge dans un IME sont intégrés dans les classes conventionnelles.
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