FLASH INFO – Éric Piolle, maire de Grenoble, a proposé, lundi 3 février 2025, de mener des tests de dépistage de stupéfiants auprès des parlementaires et ministres, en pratiquant des tests salivaires anonymisés, notamment à l’Assemblée nationale et au Sénat. Ce pour vérifier si la consommation de drogue touche également les cercles de décision.
Après son intervention médiatique sur l’antenne de France Info jeudi 23 janvier, critiquée par le conseiller régional Stéphane Gemmani, où il appelait Emmanuel Macron à organiser un référendum sur la dépénalisation du cannabis, Éric Piolle, maire de Grenoble, a lancé un nouveau pavé dans la mare.
L’édile grenoblois a en effet appelé, lundi 3 février 2025, à pratiquer des tests de recherche de stupéfiants anonymisés « pour ne cibler aucune personne », sur les parlementaires et les ministres. Une position exprimée auprès du Dauphiné libéré, en marge de la séance publique du conseil municipal.
« Ce serait un moyen de voir si le problème touche aussi les cercles de décisions, alors que ceux-ci sont censés lutter contre le trafic », a expliqué l’élu. Et pour cause, « toutes les études montrent que la cocaïne est aujourd’hui largement utilisée en France, et pas seulement pour un effet récréatif, mais aussi pour faire face au stress et aux rythmes de vie intenables », a‑t-il justifié.
Une proposition qu’avait déjà faite Éric Piolle lors d’une audition réalisée par la commission sénatoriale contre le narcotrafic. « J’avais alors proposé de faire des tests salivaires, capillaires et d’urine à l’Assemblée et au Sénat », a‑t-il ainsi rappelé au quotidien régional. Ce alors que le député LFI Andy Kerbrat, interpellé en possession de drogue, avait reconnu en novembre 2024 avoir fait « n’importe quoi » avec ses frais de mandat, après une enquête de Mediapart ayant révélé que l’élu insoumis avait utilisé son indemnité parlementaire pour financer sa consommation de drogue.
Le cannabis est la drogue la plus consommée en France
De quoi apporter de l’eau au moulin de la droite municipale, dans une ville régulièrement marquée par des règlements de comptes liés au trafic de drogue et de cigarettes. Et une brèche dans laquelle s’est immédiatement engouffré Alain Carignon, président du groupe d’opposition de droite Société civile du conseil municipal de Grenoble, en postant sur X un tweet pour le moins ironique.
Je propose qu’@EricPiolle commence par demander un test salivaire à sa majorité municipale et au conseil de Grenoble.@LeDL_Grenoble @EveMoulinier https://t.co/kmpdANabwl
— Alain Carignon (@CarignonAlain) February 3, 2025
Il faut dire que la consommation de stupéfiants devient un sujet de préoccupation majeur en France. Le cannabis reste la drogue la plus consommée, avec 5 millions d’usagers dans l’année en 2023, selon la dernière étude de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Mais la demande de cocaïne n’a jamais été aussi forte, avec 1,1 million de personnes qui en auraient consommé au moins une fois au cours de l’année.
3 réflexions sur « Stupéfiants : Éric Piolle appelle à mener des tests de dépistages anonymisés sur des parlementaires et ministres »
Qu’il teste d’abord son équipe et lui-même.
Et sinon il compte faire quelque chose pour sa ville ? Autre chose que la dégrader je veux dire..
Pas d’appel d’Eric Piolle à ce que le LFI Andy Kerbrat soit démissionné parce qu’il achète de la came à des mineurs.
Pas d’appel non plus à ce que le LFI Louis Boyard soit démissionné parce qu’il a été dealer.
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/alexandre-devecchio-louis-boyard-enfant-gate-de-l-ere-du-vide-20250130