FOCUS – Après la mort d’un adolescent de 15 ans, abattu d’une balle dans la tête sur un point de deal quartier Hoche à Grenoble, le procureur de la République de Grenoble et le préfet de l’Isère ont tenu une conférence de presse, mercredi 23 octobre 2024 en début d’après-midi, pour (re)dire leur volonté de lutter contre le trafic de stupéfiants. Au même moment, sur le plateau de France Inter, le maire de Grenoble Éric Piolle fustigeait la politique de l’État en matière de lutte contre le trafic et son absence de transparence concernant les effectifs policiers.
« Les forces de l’ordre, la justice, nous ne baissons pas les bras et nous allons continuer à travailler, à perturber le trafic, à arrêter les trafiquants, si possible les auteurs de fusillades. On ne va pas cesser », a affirmé, très déterminé, le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant, à l’occasion d’une conférence de presse organisée en urgence mercredi 23 octobre, le lendemain de la mort d’un adolescent de 15 ans.

L’adolescent de 15 ans a été abattu place André-Malraux à Grenoble, sur un point de deal bien connu du quartier Hoche. © Google Maps
Le magistrat n’est pas venu tout seul. À ses côtés, se tenaient également le préfet de l’Isère Louis Laugier, ainsi que les gendarmes Marc Brini (commandant de la section de recherche de l’Isère) et Frédéric Massip (commandant du groupement de gendarmerie de l’Isère) et le policier Jérôme Chappa (directeur interdépartemental de la police nationale de l’Isère). Autrement dit, une nouvelle démonstration de la mobilisation des forces de l’ordre et de la justice.
Une guerre des gangs sur le point de trafic de stupéfiants du quartier Hoche ?
Éric Vaillant a rappelé le bilan de la guerre de territoires qui se joue actuellement sur l’agglomération grenobloise : depuis début 2024, le parquet a enregistré pas moins de 23 meurtres ou faits de violence avec arme liés au narcotrafic. Au total, six morts sont directement liés au trafic, voire sept en comptant la mort de Mehdi Boulenouane, ancien responsable du point de deal de Mistral à Grenoble, exécuté par balles en Seine-Saint-Denis en mai 2024.
Par ailleurs, le parquet a recensé 26 meurtres ou coups de feu non spécifiquement liés au trafic de stupéfiants mais commis sur la voie publique. Ce qui fait un total de 49 faits de violence avec arme ou meurtres.
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