FOCUS – En contraignant STMicroelectronics à organiser une concertation préalable sur le projet d’extension de son usine de Crolles et donc à relancer sa demande d’autorisation environnementale, la décision rendue le 7 février 2024 par la Commission nationale du débat public (CNDP) aura de lourdes conséquences pour la société. L’Observatoire finance-climat-biodiversité évoque ainsi, vendredi 1er mars, un retard d’un an entraînant une perte de production évaluée à 1,12 milliard d’euros sur les trois prochaines années.
Un « retard d’au moins une année » et une perte de production qui « s’élèverait à 1,12 milliard d’euros ». L’Observatoire finance-climat-biodiversité, membre des Actionnaires pour le climat, pointe dans un communiqué, vendredi 1er mars 2024, les lourdes conséquences économiques, pour STMicroelectronics, de la décision rendue par la Commission nationale du débat public (CNDP), le 7 février 2024, sur le projet d’agrandissement de son usine de Crolles.
A la suite de la concertation préalable imposée par la CNDP, STMicroelectronics devrait enregistrer un retard d’au moins un an dans son projet de triplement de la production de wafers 300 mm. © Artechnic
Publiée au Journal officiel du 13 février 2024, celle-ci a en effet enjoint l’industriel d’organiser une concertation préalable relative au projet, l’obligeant ainsi à « reprendre à zéro l’ensemble de sa demande d’autorisation environnementale », soulignent les opposants. Ceci en raison de « manquements au débat public » et d’un « défaut démocratique ».
« Saisir la CNDP en amont » aurait évité ce retard
« C’est une perte de temps et l’introduction d’un aléa qui créent un risque important pour le projet, alors que saisir la CNDP en amont, lorsque le projet est en phase d’élaboration, n’introduit pas d’aléa, ne rajoute aucun délai et sécurise l’avancée du projet », a ainsi confirmé la CNDP dans un article d’Actu Environnement, mercredi 28 février.
Ce « manque de transparence » avait déjà été soulevé par les commissaires-enquêteurs, qui avaient déploré le « mépris » affiché par STMicroelectronics envers l’avis de la Mission régionale d’autorité environnementale (MRAe), rappelle l’Observatoire finance-climat-biodiversité. Lequel a estimé la perte de production potentielle causée, pour le groupe, par un tel retard dans son projet de triplement de la production de plaquettes 300 mm.
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4 réflexions sur « STMicroelectronics Crolles : retard d’un an et lourde perte de production après la décision de la CNDP, selon les opposants »
Faire obstruction à l’extension de l’usine ST de Crolles, c’est saborder une industrie française qui fait partie des cinq plus importante dans le monde. Ces français n’ont rien compris et préfèrent sauvegarder leurs petits conforts et plaisirs au succès d’une industrie française de pointe. CQFD
Et les 3 milliards et demi de subventions publiques devraient les consoler .Non…?
Oui. Il faut être inconscient pour projeter une usine en France. Les écolos de l administration n ont aucune notion de « Time to market »
Ben oui, pourquoi les agriculteurs français seraient ils les seuls à souffrir ? Sabordons aussi notre industrie. Coulons tout ce qui produit en France.