CHRONIQUE – Place Gre’net s’associe à la radio RCF Isère chaque lundi midi dans la chronique L’Écho des médias. Notre objectif ? Revenir sur une actualité, décrypter une information… ou révéler les coulisses du traitement d’une nouvelle. Pour cette chronique sur RCF épisode 105 du lundi 27 janvier 2025, retour sur des voeux politiques 2025… placés sous le signe de 2026.
« Aujourd’hui, nous allons parler de la tradition des vœux. Et peut-être que certains d’entre vous sont secrètement soulagés que le mois de janvier touche à sa fin, n’en pouvant plus d’entendre « bonne année ! ». D’autant que les contextes national et international ne donnent pas nécessairement envie d’être optimiste. Depuis 2020, nombreux sont ceux qui préfèrent se réjouir quand une année se termine plutôt que lorsqu’elle commence… même si le principe est exactement le même.
Les politiques ont peut-être trouvé la parade. Parce que la tonalité des vœux politiques sur la région grenobloise en ce mois de janvier 2025 a donné l’impression… que nous étions déjà en 2026. Autrement dit, l’année où doivent se tenir les élections municipales. Nos élus sont tellement pressés d’en découdre qu’ils font l’impasse sur 365 jours, au cours desquels beaucoup de choses peuvent pourtant arriver, surtout dans la période d’instabilité institutionnelle que nous traversons.
Un agenda électoral en toile de fond
Mais c’est finalement quelque chose de classique, et il est facile d’ironiser : c’est un lieu commun de dire qu’en politique, un an c’est quasiment demain. Pour autant, tout le monde ne dévoile pas encore ses ambitions, ou le fait avec prudence, mais certaines cérémonies de vœux étaient clairement placées sous le signe de cet agenda électoral.
Ainsi, le Parti communiste de Fontaine a profité de janvier 2025 pour présenter sa cheffe de file en prévision des municipales de mars 2026, à savoir Claudine Didier. Cette dernière apporte néanmoins une précision d’importance : cheffe de file ne veut pas dire tête de liste. Le PCF entend réunir les autres formations de gauche autour d’une candidature commune. Mais on imagine mal les communistes renoncer à une municipalité qu’ils ont tenue pendant plus de 70 ans, avant de basculer dans l’opposition en 2020.
À Grenoble, Alain Carignon a, pour sa part, délivré des vœux dignes d’un discours de campagne, sans pour autant officiellement annoncer sa candidature. Le meilleur ennemi d’Éric Piolle, comme nous aimons à l’appeler, a juste vanté l’expérience que lui confère son âge, et estimé que personne mieux que lui n’était préparé pour, je cite, « sauver Grenoble ». Comme quoi, Alain Carignon a gardé du gaullisme de sa jeunesse le mythe de l’homme providentiel.
Des voeux très offensifs de Christophe Ferrari
Les vœux de la Métropole étaient aussi très offensifs. Le discours que Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole, a prononcé à la MC2 le 21 janvier dernier s’inscrivait dans un contexte particulier. D’abord parce que l’intercommunalité, dans sa forme actuelle, fête ses 10 ans. Ensuite parce qu’elle fait l’objet d’une guerre ouverte entre la majorité et les élus de la ville-centre, que nous avons souvent évoquée ici.
Dès lors, face à l’ambition de la Ville de Grenoble de prendre la présidence de la Métropole en 2026, Christophe Ferrari a énormément insisté sur son bilan et ses réalisations, qu’il s’agisse d’urbanisme, d’environnement, d’économie, et on en passe. Une façon de répondre aux nombreuses critiques des élus grenoblois, dont il n’a pas manqué au passage de dénoncer, je cite, les « informations fallacieuses colportées pour des raisons politiciennes ». Et bonne année quand même !
Bref, autrefois l’année commençait au mois de mars, qui était aussi le mois de la guerre. Aujourd’hui, janvier s’y prête tout aussi bien en matière de lancement des hostilités. Ce doit être un effet du réchauffement climatique ! »
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Une réflexion sur « Chronique Place Gre’net – RCF : Des vœux politiques… sous le signe de 2026 »
Et le ravalement de façade en cours d’Eric Piolle recyclé en Laurence Ruffin. Va-t-il lui léguer sa collection de burqinis ?
https://www.lopinion.fr/politique/piscines-de-grenoble-eric-piolle-presente-sa-collection-de-burkinis-au-conseil-detat