FOCUS – À l’appel des syndicats étudiants, une cinquantaine de manifestants se sont rassemblés devant les bureaux de la présidence de l’Université Grenoble-Alpes, sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, jeudi 16 janvier 2025. Objectif ? Dénoncer le processus de « sélection » à l’entrée de l’université ou pour la poursuite des études supérieures, mais aussi réclamer plus de moyens pour les facultés.
« L’université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise », « Fac ouverte aux enfants d’ouvriers, fac fermée aux intérêts privés », « Étudier est un droit, pas un privilège »… Devant les bureaux de la présidence de l’Université Grenoble-Alpes, les slogans ont fusé jeudi 16 décembre. Une cinquantaine d’étudiants se sont rassemblés sur les coups de midi pour dénoncer la sélection à l’entrée de l’université, ainsi que les budgets en baisse pour l’enseignement supérieur et la recherche.
Les étudiants ont déployé une banderole et de nombreux drapeaux à l’occasion du rassemblement. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Le mouvement était organisé dans le cadre d’une mobilisation nationale réunissant des syndicats comme l’Union étudiante, l’Unef ou Solidaires étudiants. Le NPA Révolutionnaires a également participé au rassemblement. Quant à la date de la mobilisation, elle n’a pas été choisie au hasard : elle coïncidait avec l’ouverture de la plateforme Parcoursup 2025 le 15 janvier 2024. Un dispositif, à l’intention des lycéens désirant s’orienter vers des études supérieures, plus que jamais contesté par les organisations syndicales.
Les syndicats dénoncent une sélection à outrance
« Parcoursup, c’est un véritable tri social à l’entrée de l’université. Ce sont toujours les mêmes personnes qui sont sélectionnées », a dénoncé au mégaphone Matteo, membre de l’Unef. Aux yeux du militant, le système défavorise « ceux qui ne viennent pas des bons quartiers, des bons lycées ».
Le représentant de Solidaires Étudiants abonde : « Parcoursup va envoyer des milliers de lycéens au casse-pipe dans ce grand jeu opaque de la prétendue orientation. L’année dernière, 320 000 personnes se sont retrouvées sur le carreau », dénonce-t-il.
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