EN BREF – M’Hamed Benharouga est le seul candidat à porter les couleurs du parti centriste UDI en Isère à l’occasion des législatives anticipées. Exercice compliqué pour l’élu de Sassenage, comme pour son suppléant Lionel Filippi. Tous deux dénoncent le délai extrêmement court fixé par la dissolution de l’Assemblée nationale et considèrent que le principe d’expression équitable des élus a été « malmené ».
Campagne compliquée pour M’Hamed Benharouga, candidat UDI sur la troisième circonscription de l’Isère avec son suppléant Lionel Filippi. À moins de dix jours du premier tour des élections législatives anticipées prévu le dimanche 30 juin, aucune trace de sa candidature n’était encore visible en ligne, sauf le document officiel de la préfecture de l’Isère attestant de son dépôt. En cause ? Le délai imposé par le président de la République, déplore le candidat qui a, depuis, pu diffuser un visuel de campagne.
M’Hamed Benharouga, candidat UDI sur la troisième circonscription de l’Isère, veut mettre l’écologie au centre de son message. © M’Hamed Benharouga
« La précipitation de cette dissolution ne permet pas un exercice serein de la démocratie. Très clairement, le président de la République a souhaité donner une prime aux sortants », affirme M’Hamed Benharouga dans un communiqué de presse. Et d’expliquer à Place Gre’net les difficultés très pratiques rencontrées par son binôme, ne serait-ce que pour trouver un imprimeur. Résultat ? Leur profession de foi ne sera pas distribuée. La limite pour la réception était en effet fixée mercredi 19 juin à 15 heures… et le livreur s’est présenté à 18 heures.
« Un refus catégorique a été opposé à la réception de ces documents alors que la mise sous pli commençait le lendemain matin », soulignent M’Hamed Benharouga et Lionel Filippi, non sans une certaine amertume : « Il est évident que l’égalité entre les candidats doit être préservée, [mais] une souplesse aurait été largement compréhensible au regard des circonstances exceptionnelles de cette élection ». À leurs yeux, le principe voulant que « chaque candidat puisse s’exprimer afin de permettre aux citoyennes et citoyens de déterminer leur vote en conscience » est aujourd’hui « malmené ».
M’Hamed Benharouga, seul candidat UDI en Isère
M’Hamed Benharouga est le seul candidat représentant l’UDI en Isère. Ceci dans une circonscription qui détient le record départemental du nombre de candidats et où s’affrontent deux représentantes de la droite (LR et LR-RN) et une candidate Reconquête. La gauche se divise, quant à elle, entre un Front populaire représenté par la députée sortante Élisa Martin et la candidature dissidente de Stéphane Gemmani… tandis qu’Émilie Chalas, côté camp présidentiel, tente elle aussi de rassembler les voix de gauche sur sa candidature en insistant sur son positionnement « social-démocrate ».
Lionel Filippi a été élu de Sassenage entre 2008 et 2014, puis de Grenoble de 2014 – 2020. © Joël Kermabon – Place Gre’net
« M’Hamed Benharouga et son suppléant Lionel Filippi […] feront tout avec les militants de la fédération pour faire entendre leur voix. Ils sont fiers de porter le message de l’UDI, parti de l’Europe, des territoires et de l’écologie », revendique le binôme. Ce dernier indique d’ailleurs choisir « de se concentrer sur le message de l’écologie, message souvent oublié dans une campagne dont les thématiques sont portées par des tendances extrêmes ».
Les deux hommes assurent en outre bien connaître leur circonscription : M’Hamed Benharouga est élu de Sassenage depuis 2008 tandis que Lionel Filippi y a été élu entre 2008 et 2014, avant de l’être sur Grenoble entre 2014 et 2020.
Les candidats sur la troisième circonscription de l’Isère :
M’Hamed Benharouga (UDI), Stéphane Gemmani (DVG), Élisa Martin (Nouveau Front populaire), Émilie Chalas (Renaissance), Catherine Brun (Lutte ouvrière), Samuel Le Fourn (POID), Christel Dupré (RN), Khemisti Boubeker (NC), Isabelle Fassion (Reconquête), Baptiste Anglade (NPA), Louiliam Clot (Équinoxe) et Coline Genevois (LR).