FOCUS – Alors que se tient une élection législative partielle sur la première circonscription de l’Isère, les élections européennes et législatives anticipées de 2024 demeurent dans les mémoires. Notamment dans celles des personnes qui ont découvert leurs radiations des listes électorales de Grenoble, ou vécu un parcours du combattant pour obtenir le droit de voter. Autant de témoignages sur un système administratif kafkaïen.
Après un premier tour le dimanche 12 janvier 2025, l’élection législative partielle sur la première circonscription de l’Isère se précise avec, au second tour, un duel entre Lyes Louffok et Camille Galliard-Minier. Mais l’engouement pour voter n’est pas au rendez-vous. Alors que le taux de participation avait atteint 75,86 % au premier tour des législatives anticipées de juin 2024, seuls 35,86 % des électeurs se sont en effet déplacés six mois plus tard. Et combien, parmi eux, ont-ils découvert… qu’ils ne figuraient plus sur les listes ?
Bureau de vote Elisée-Chatin, à Grenoble lors des législatives de juin 2022. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
À l’occasion des élections européennes du 9 juin 2024, puis des législatives anticipées qui les ont suivies pour cause de dissolution (surprise) de l’Assemblée nationale, un certain nombre d’électeurs grenoblois avaient en effet découvert qu’ils ne figuraient plus sur les listes électorales.
De quoi provoquer une certaine colère, en particulier face aux enjeux des scrutins du 30 juin et 7 juillet, où la motivation de certains d’aller voter était grande pour contrer la possibilité pour le Rassemblement national d’obtenir une majorité au Palais Bourbon.
Plus de 5 500 électeurs disparus sur Grenoble entre 2022 et 2024
Que s’est-il passé ? Pour la Ville de Grenoble, les choses sont simples : après les élections présidentielles puis législatives de 2022, plus de 11 000 cartes d’électeurs adressées par courrier avaient été retournées à l’expéditeur, autrement dit la municipalité, avec la mention « n’habite pas à l’adresse indiquée ». « La Ville a mis à jour ses listes électorales. Il s’agit d’une obligation légale conformément à l’article L.18 du code électoral », expliquent dès lors les services municipaux.
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