EN BREF – Selon les calculs de l’Ades, Grenoble devrait perdre deux représentants au sein de la Métropole en 2026, en raison de la baisse (constante) du nombre de ses habitants. Ceci au profit des communes de Meylan et de Saint-Égrève. Le tout en l’absence d’accord local, la ville-centre ayant refusé de le reconduire pour les prochaines échéances électorales.
C’est une communication de l’Ades qui n’a rien d’innocent. L’Association pour la démocratie, l’écologie et la solidarité, très proche de la majorité grenobloise, a publié un communiqué fin décembre 2024 pour indiquer ce que devrait être la répartition des sièges entre les communes de la Métropole de Grenoble en 2026. Ses conclusions ? La ville-centre devrait perdre deux sièges au sein de la Métropole parce qu’elle continue de perdre des habitants.
La répartition du nombre d’élus est en effet basée sur les résultats du recensement 2022 de l’Insee, que l’Institut de statistiques a récemment publié. Avec la baisse de sa population, la commune de Grenoble n’aurait plus que 34 représentants, au lieu de 36 jusque-là, à la Métropole.
Deux sièges au profit de Meylan et de Saint-Égrève
Ces deux sièges perdus par Grenoble devraient revenir aux communes de Meylan et de Saint-Égrève, lesquelles bénéficieraient de quatre représentants (au lieu de trois actuellement) au sein du conseil métropolitain. Le tout, précise l’Ades dans son communiqué, « en absence d’accord local ».
Un accord local avait en effet été conclu en 2019, permettant d’accorder un siège d’élu métropolitain supplémentaire aux communes comptant entre 5 000 et 10 000 habitants, soit Claix, Domène, Gières, La Tronche, Saint-Martin-le-Vinoux, Seyssins, Varces, Vif et Vizille. Mais, en octobre 2024, le maire de Grenoble a fait savoir qu’il n’entendait pas reconduire cet accord, quitte à provoquer la colère des communes concernées.
Une population tombée à 156 389 Grenoblois en 2022, contre 160 649 en 2015
L’Ades tient-elle à leur signaler que Grenoble perdra, elle aussi, des représentants en 2026 ? L’Association pointe en tout cas incidemment la poursuite de la baisse de la population de Grenoble, qui compte 156 389 âmes selon le recensement 2022, contre 157 477 un an plus tôt, et alors que la commune avait passé la barre des 160 000 habitants (plus précisément 160 649) en 2015.
L’Ades n’oublie par ailleurs pas de délivrer un message politique, en plaidant pour un changement de scrutin à la Métropole. Cela « permettrait une juste représentation des courants politiques » et assurerait à la ville-centre d’avoir les commandes de l’intercommunalité, alors que celle-ci s’estime politiquement lésée depuis la réélection de Christophe Ferrari à la présidence de la Métro en 2020.
2 réflexions sur « Grenoble dont la population a diminué est en passe de perdre deux élus à la Métropole en 2026 »
Meylan va pouvoir prendre le LFI Hugo Prevost que leur maire a ostensiblement soutenu aux législatives.
Youhou, Phillippe Cardin, on ne vous entend plus depuis qu’il a été accusé d’agressions sexuelles.
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.…..jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.…