FLASH INFO – À l’issue de dix jours de procès, la cour d’assises de la Gironde a condamné cinq anciens rugbymen de Grenoble à des peines de réclusion allant de deux ans avec sursis à quatorze ans fermes, vendredi 13 décembre 2024. Ils étaient accusés de « viol en réunion » ou de « non-empêchement de crime » envers une étudiante bordelaise en 2017. Les avocats des principaux accusés ont fait part de leur intention d’interjeter appel.
Renvoyés devant les assises de la Gironde pour « viol en réunion » et « non-empêchement de crime » envers une jeune étudiante bordelaise en mars 2017, cinq anciens rugbyman qui jouaient sous les couleurs du FC-Grenoble rugby au moment des faits, encourraient jusqu’à vingt ans de prison.
Au terme de dix jours de procès et d’une longue journée de délibération du jury, le verdict est tombé, vendredi 13 décembre 2024 : quatorze ans de prison pour les principaux accusés, les joueurs Denis Coulson et Loïck Jammes. Quant au Néo-Zélandais Rody Grice, il a écopé de douze ans de réclusion. La cour a reconnu coupables ces trois ex-rugbymans du chef de “viol en réunion”.
Le jury a condamné les deux autres accusés, Chris Farrell et Dylan Hayes, à respectivement quatre ans de prison dont deux avec sursis et à deux ans d’emprisonnement avec sursis pour non-assistance à personne à danger. Le premier pourra toutefois effectuer sa peine sous bracelet électronique, à son domicile.
Tous avaient plaidé le consentement de la victime, âgée de 20 ans au moment des faits, allant même jusqu’à affirmer qu’elle « avait pris des initiatives ». La jeune femme avait quitté en larmes, le 12 mars 2017, l’hôtel situé à Mérignac, en périphérie de Bordeaux, où l’équipe du FC-Grenoble rugby avait passé une nuit très alcoolisée après sa défaite en Top 14 contre l’Union Bordeaux-Bègles.
Les avocats des trois principaux accusés comptent interjeter appel
« Il a été insupportable d’entendre les accusés soutenir que la victime était une catin, pour rester polie, une gourmande qui les aurait épuisés, alors qu’on a vu toutes les expertises techniques, psychologiques, toutes les pièces du dossier. C’est infâme, dégoûtant, obscène ! », a répliqué Me Anne Cadiot-Feidt, avocate de la plaignante, selon une information de franceinfo.
Chris Farrell et Dylan Hayes, ressortis libres, n’ont pas manifesté leur intention de faire appel du jugement. En revanche, les avocats des trois autres accusés qui ont pris la direction de la prison de Gradignan à l’issue du prononcé du verdict ont fait savoir qu’ils comptaient interjeter appel de ce verdict jugé « trop sévère ».