REPORTAGE VIDÉO – Des députés, sénateurs et élus locaux de gauche se sont rendus le jeudi 12 décembre 2024 à Vencorex Pont-de-Claix pour demander une nouvelle fois la nationalisation de l’entreprise, bloquée depuis le 23 octobre 2024. Ce qui permettrait de mettre à l’abri les salariés mais aussi ceux des autres sociétés de la plateforme chimique, dont Arkéma. À ce jour, il n’y a en effet toujours pas d’offre de reprise de Vencorex permettant de sauver la plupart des emplois.
« Aujourd’hui, le gouvernement dit que la nationalisation n’est pas la bonne solution. Mais la seule option que nous ayons, c’est la nationalisation temporaire, a lancé Christophe Ferrari, maire de Pont-de-Claix, sur le site de Vencorex, jeudi 12 décembre 2024. Grenoble Alpes Métropole a investi 6 millions d’euros dans Vencorex, la Région Auvergne-Rhône-Alpes 3 millions et l’Etat 25 millions. On ne peut pas se permettre de tout donner à des pays étrangers ou de laisser tomber ! »

Manuel Bompard et Elisa Martin se sont rendus à Vencorex pour rencontrer les salariés, le 12 décembre 2024, et affirmer leur volonté que le site soit soumis à une nationalisation. © Morgane Poulet – Place Gre’net
Des délégations de mouvements politiques se sont ainsi à nouveau succédé à Pont-de-Claix ce jour-là pour exprimer leurs craintes sur le devenir de l’industrie chimique en France, jugée en danger. Et plus particulièrement pour demander à court terme une nationalisation, au moins temporaire, du site industriel de Vencorex.
Car « il n’y a rien de nouveau pour l’instant. Les choses n’avancent pas, confie Sandrine Dejoux, élue CGT de Vencorex. Excepté que nous avons appris hier [mercredi 11 décembre, ndlr] qu’il y avait une très légère modification dans l’offre de reprise. Elle concernerait désormais 54 salariés au lieu de 25 initiaux. Mais sur les 480 que nous sommes, ce n’est rien. »
Un piquet de grève maintenu coûte que coûte pour la nationalisation du site
Cette grève illimitée démarrée le 23 octobre correspond à une « lutte décisive et exemplaire » aux yeux de Manuel Bompard, député La France insoumise (LFI). En effet, « d’autres filières dépendent de Vencorex ». A commencer par l’entreprise Arkéma, fragilisée par les ruptures d’approvisionnement en sel.
Une lutte exemplaire aussi car il y a des aspects très divers à prendre en compte, comme « la question écologique, mais aussi la vision que l’on a de la France en matière de souveraineté ». L’Etat ayant pour le député LFI la responsabilité pleine et entière de la situation, il convient qu’il s’occupe de Vencorex rapidement.
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Une réflexion sur « « On ne peut pas se permettre d’être dépendants des autres » : les élus de gauche veulent la nationalisation de Vencorex »
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