REPORTAGE – Le procès de Ludovic Bertin s’est poursuivi le mercredi 4 décembre 2024 avec le témoignage du promeneur ayant aperçu Victorine Dartois vivante pour la dernière fois. S’en sont suivies les explications détachées et glaçantes de l’accusé quant à sa journée du 26 septembre 2020, lorsqu’il a croisé le chemin de la jeune fille.
Au huitième jour du procès de Ludovic Bertin, le 4 décembre 2024, un témoin a été entendu à la barre avant que l’accusé ne prenne la parole pour donner sa version des faits. Il s’agit de la dernière personne à avoir vu Victorine Dartois vivante : un promeneur accompagné de son chien, que Ludovic Bertin reconnaît avoir aperçu. L’homme a expliqué avoir marché derrière la jeune fille. Puis l’avoir perdue de vue « lors d’une pause technique » de l’animal.
Pour lui, une chose est sûre : il n’y avait personne entre Victorine et lui. Et il n’a pas entendu de dispute entre elle et Ludovic Bertin. Ni aperçu ce dernier courir. « Oui, il est possible de se mettre dans des renfoncements, de se cacher. Tout est possible car on est assez vite dans la pente, ajoute-t-il au sujet du lieu où l’accusé avoue avoir étranglé la jeune fille. Ça fait quatre ans que j’y pense tous les jours. Si j’avais vu et entendu quelque chose, je serais intervenu. »
Une « journée normale » pour Ludovic Bertin jusqu’au meurtre de Victorine
Au sujet du 26 septembre 2020, Ludovic Bertin décrit quant à lui une « journée normale ». Ainsi qu’une fin de travail aux alentours de 10 h 30. « Jusqu’ici, il me semble que j’avais pas consommé de cocaïne. Il me semble pas. Je pense pas en avoir pris, en tout cas », explique-t-il.
Après avoir rejoint un ami dans l’après-midi, il ajoute avoir pris de cette drogue tout au long de la journée, ainsi que trois bières. « J’avais une grosse dépendance à la cocaïne et, avec le temps, plus j’en prenais, plus j’avais besoin d’une grosse dose pour avoir les effets recherchés. » Sa solution pour « évacuer » : sortir faire un footing. « Je cherchais pas de proie, comme on a pu le dire. »
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 68 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous