FACE CAMÉRA – Après avoir reçu Lyes Louffok, Place Gre’net a interrogé Camille Galliard-Minier pour un nouvel épisode de son rendez-vous vidéo Face Caméra. Investie par le mouvement macroniste Renaissance pour la législative partielle sur la première circonscription de l’Isère, la candidate avait été la suppléante d’Olivier Véran entre 2017 et 2022 et a déjà exercé la fonction de députée lorsque celui-ci est devenu ministre de la Santé.
Une candidature toute naturelle ? Après la démission du député de la première circonscription de l’Isère Hugo Prévost et l’organisation d’une législative partielle, les regards se tournaient naturellement vers Olivier Véran. Mais le député sortant battu en juillet 2024 a finalement choisi de jeter l’éponge et de soutenir, dès lors, la candidature de celle qui fut sa suppléante entre 2017 et 2022, l’avocate grenobloise Camille Galliard-Minier.
« J’ai réfléchi quelques minutes, une fois qu’Olivier [Véran] a décidé de ne pas repartir, mais finalement, c’est très rapidement que j’ai pris la décision de me présenter », explique aujourd’hui la candidate macroniste. Il est vrai que la fonction ne lui est pas inconnue : Camille Galliard-Minier avait déjà endossé le rôle de députée quand Olivier Véran avait été nommé ministre de la Santé, en pleine crise sanitaire. Et celle-ci de rappeler que c’était le 17 mars 2020, soit le premier jour du confinement, qu’elle avait pris ses fonctions.
Une expérience de suppléante… et de députée
Que retient Camille Galliard-Minier de son expérience de députée ? « La première chose, ça a été évidemment de me mettre immédiatement en action », décrit-elle. Ceci aux côtés « des élus locaux qui agissaient auprès de leurs concitoyens », mais aussi auprès du personnel du CHU de Grenoble « pour agir et pour faire en sorte que chacun puise bien s’en sortir dans cette période qui était si particulière ». Et « faire remonter les besoins du territoire au national ».
Plus concrètement, l’ex-députée se félicite d’avoir porté à l’Assemblée nationale (avec d’autres parlementaires) la loi du 21 avril 2021 « visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l’inceste ». « Dorénavant, toute relation sexuelle d’un mineur de moins de 15 ans est interdite avec un majeur. C’est qualifié de viol », se réjouit-elle.
Mais Camille Galliard-Minier met aussi en avant, un tout autre sujet : la « mission flash » initiée par ses soins sur la question des zones à faible émission. « J’ai pu regarder et comparer les systèmes européens ». De quoi lui permettre de voir « comment […] on pouvait travailler pour que, sur ce territoire en particulier mais sur les territoires de manière générale, on puisse faire en sorte que les personnes soient informées, qu’elles soit accompagnées, qu’elles soient aidées pour que ce soit acceptable ».
Les axes de campagne de Camille Galliard-Minier
Quels sont ses axes de campagne ? En premier, la santé, indique Camille Galliard-Minier. « Parce qu’on a un CHU à Grenoble qui est un pôle extrêmement important. Je pense que c’est important d’être au contact de ce personnel. On sait aujourd’hui l’importance d’avoir une santé publique qui soit la plus efficace auprès de tous », ajoute-t-elle. Les pistes ? Travailler sur le rapport entre hôpital et médecine de ville, qui « peut se faire encore mieux ».
Mais d’autres axes sont au programme. En particulier le lien à établir entre les territoires de la circonscription, notamment les jeunes de certains quartiers, et les entreprises situées sur d’autres secteurs. Le sujet de l’éducation aussi : « On a dédoublé les classes dans les quartiers prioritaires, mais il faut encore aller plus loin », plaide la candidate. Et, plus globalement, « la protection de notre planète », qui passe entre autres par une révision des mobilités, avec par exemple le projet de RER métropolitain en toile de fond.
Camille Galliard-Minier croit en ses chances : « Les gens me connaissent et je connais les gens », lance-t-elle, en prônant « le respect de chacun avec [ses] valeurs de social-démocrate ». Le tout malgré une instabilité institutionnelle forte. « Il n’y a pas de majorité absolue, donc il faut dialoguer, il faut partager », loin de « cette invective permanente qui n’est pas à la hauteur des enjeux », estime la candidate. Et de conclure : « Je suis intimement convaincue qu’on peut avancer dans l’intérêt général et faire avancer notre circonscription et ce pays ».
Le champion Alim Latrèche suppléant de Camille Galliard-Minier
Camille Galliard-Minier a révélé le nom de son suppléant mardi 3 décembre. La candidate indique avoir choisi le grenoblois Alim Latrèche, escrimeur handisport médaillé d’or aux Jeux paralympiques d’Athènes en 2004, et d’argent et de bronze aux Jeux paralympiques de Londres en 2012. Un palmarès auquel s’ajoutent de nombreuses médailles d’or, d’argent et de bronze lors de plusieurs championnats du monde entre 2010 et 2016.
« Très engagé dans la vie associative grenobloise en tant que président du Club d’escrime Parmentier, [Alim Latrèche] est également capitaine de l’équipe du Meylan Grenoble Handibasket », souligne la candidate.
« Je veux transmettre aux jeunes des valeurs fondatrices de courage et d’effort, en m’appuyant sur le sport individuel et collectif et en démontrant que les situations les plus difficiles peuvent être surmontées ensemble », déclare pour sa part Alim Latrèche, qui dit « partager les mêmes valeurs d’engagement, de solidarité, d’intégrité » que Camille Galliard-Minier.