FLASH INFO – Nouveau rebondissement en prévision de la législative partielle sur la première circonscription de l’Isère : après plusieurs semaines de réflexion, Olivier Véran a annoncé mardi 5 novembre 2024 en fin de journée qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat. En juillet 2024, le député sortant avait été battu par le candidat LFI Hugo Prévost. Ce dernier a démissionné trois mois plus tard, après des accusations de faits à caractère sexuel.
« Ces derniers mois m’ont permis de réfléchir à tête reposée, après douze années de mandats locaux et nationaux menées tambour battant », explique Olivier Véran, ancien membre du Parti socialiste, élu député en 2017 (puis réélu en 2022) après s’être rallié à Emmanuel Macron. Et d’ajouter : « Je n’ai jamais considéré la politique comme une carrière. J’aspire à servir mon pays autrement, à m’engager différemment. »
L’ex-député n’oublie pas de dresser le bilan de ses actions en tant que parlementaire… mais aussi en tant que ministre de la Santé durant la pandémie de Covid-19. « Je pense […] au Nutriscore, l’usage médical du cannabis, la contraception gratuite, le don de sang accessible sans discrimination, la prise en charge de l’autonomie par la Sécurité sociale, l’interdiction des mannequins trop maigres, la taxe soda, le Ségur de la santé », énumère-t-il.
Olivier Véran annonce renoncer à se présenter de nouveau sur la première circonscription de l’Isère. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Quel candidat macroniste pour la première circonscription ? Olivier Véran indique que Camille Galliard-Minier, qui fut sa suppléante entre 2017 et 2022, « souhaite se porter candidate ». « Nous la soutiendrons de toutes nos forces », ajoute-t-il, sans préciser qui est représenté par le « nous » en question. Et de vanter les « compétences professionnelles et humaines remarquables » de celle qui fut députée le temps où Olivier Véran exerça ses fonctions au ministère de la Santé.
Quant à l’ancien parlementaire, il ne semble pas désirer revenir à sa profession de neurologue. En mars 2024, il annonçait au Figaro se tourner vers la médecine esthétique… non sans susciter un tollé qui semble l’avoir décidé à embrasser une autre carrière. En septembre 2024, la parution La Lettre indiquait que c’était finalement… vers le lobbying que pourrait se diriger Olivier Véran. Quoi qu’il en soit, ce dernier fait clairement comprendre qu’il ne s’interdit pas de revenir à la politique plus tard.
Ni Émilie Chalas, présidente de Renaissance Isère, ni Camille Galliard-Minier, n’ont pour l’heure donné suite aux sollicitations de Place Gre’net.