FOCUS – Environ 200 personnes se sont réunies devant la préfecture de l’Isère mercredi 4 décembre 2024 pour dénoncer les conditions de traitement des demandes de titres de séjour. En cause ? La dématérialisation des prises de rendez-vous, les difficultés techniques pour déposer des dossiers, et le temps de traitement des demandes d’obtention ou de renouvellement des titres. Avec, à la clé, des personnes plongées dans la précarité, faute de statut régulier.
« La préfecture est en train de fabriquer des sans-abris ! » Ce cri, c’est Emmanuel Omonlogo, représentant des étudiants étrangers, qui l’a poussé à l’occasion d’un rassemblement devant la préfecture de l’Isère, mercredi 4 décembre 2024, à l’appel de plusieurs organisations et associations réunies au sein de la coordination Bouge ta pref 38. Objectif ? Dénoncer, une fois encore, les nouvelles modalités d’accueil pour l’obtention ou le renouvellement d’un titre de séjour, une prise de rendez-vous numérique préalable étant désormais obligatoire.
Bouge ta pref 38 avait déjà tiré la sonnette d’alarme fin octobre, en dénonçant notamment le manque de créneaux disponibles. Un état des lieux que les services préfectoraux avaient démenti, estimant que leur nombre était adapté à la population prise en charge et que le dispositif avait réduit le délai de délivrance des titres. Ce tout en faisant valoir que des « actes malveillants » perturbaient le module de prise de rendez-vous, à la préfecture de l’Isère comme dans d’autres départements.
Des personnes privées de titres de séjour faute de créneaux disponibles
Pas de quoi convaincre la CGT Travailleurs sans-papiers, la Cimade, ou encore le collectif Migrants en Isère, autant d’entités présentes (parmi d’autres) lors du rassemblement. Le succès était au rendez-vous, puisque ce sont près de 200 personnes qui se sont retrouvées place de Verdun.
Parmi eux, des élus comme Emmanuel Carroz et Kheira Capdepon (adjoints de Grenoble) ou Émilie Marche, conseillère régionale d’opposition de la Région Aura. Sans oublier, à leurs côtés, le candidat NFP pour la législative partielle sur la première circonscription de l’Isère, Lyes Louffok.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 56 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
2 réflexions sur « Mobilisation devant la préfecture de l’Isère contre les modalités de demandes des titres de séjour »
Ils ont des papiers, ceux de leur pays, qu’ils détruisent pour qu’on ne sache pas d’où ils viennent. D’ailleurs, les arabes les appellent les harraga : « ceux qui brûlent » leurs papiers.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Harrag
Accueil inconditionnel = précarité, pauvreté, etc. Totalement irresponsable et inhumain !