FIL INFO – Organisé par le syndicat des travailleurs CGT, un rassemblement s’est tenu devant la préfecture de l’Isère, mardi 18 février, pour protester contre la situation des travailleurs sans papiers. Le syndicat dénonce notamment les délais de traitement des dossiers, jugés trop longs.
Le syndicat CGT des travailleurs sans papiers de Grenoble est en colère et a voulu le faire savoir en organisant un rassemblement, mardi 18 février, place de Verdun, en soutien des travailleurs sans papiers. Une mobilisation qui a rassemblé une cinquantaine de personnes.
Objectif : soutenir les étrangers qui vivent et travaillent sur le territoire français depuis plusieurs années sans obtenir de titre de régularisation ; dénoncer « l’inaction de la préfecture » face à l’incertitude dans laquelle vivent ces travailleurs ; et réclamer l’avancée des dossiers de régularisation de quatre de leurs camarades. Quatre dossiers qui « stagnent » depuis dix-huit mois concernant des personnes vivant en France depuis presque vingt ans… sans papiers.
La CGT revendique des droits pour ces travailleurs
« Nous sommes là pour dénoncer l’inaction, le silence et l’injustice que ça représente par rapport à des gens qui veulent s’intégrer et avoir une vie normale », explique une manifestante, membre du syndicat. « Il n’y a pas d’État de droit ni de démocratie quand il s’agit des étrangers », estime de son coté le secrétaire général de la CGT, qui ne cache pas sa colère.
Le syndicat lutte ainsi depuis des années pour revendiquer les droits des sans papiers en tant que travailleurs sur le territoire français et leur permettre de sortir de l’ombre.
La circulaire Valls de 2012 prévoyait des garanties de régularisation pour les travailleurs étrangers mais elle n’est pas respectée, selon le syndicat CGT.
Elle devrait ainsi être, selon lui, renouvelée « pour que la dignité et les droits des travailleurs sans-papiers soient respectés ».
Ambre Croset