FOCUS – La CGT des travailleurs sans-papiers de l’Isère tenait une conférence de presse, sous forme de meeting, lundi 29 avril 2024 pour interpeller la préfecture de l’Isère. En cause ? Un dialogue jugé bloqué avec les services de l’État, alors que les titres de séjour sont délivrés au compte-gouttes, sur fond de complexification des démarches. Soutenu par des élus et des associations, le syndicat a porté ses revendications, en avertissant sur le niveau d’exaspération des travailleurs qui n’entendent pas en rester là.
« On vit ici, on bosse ici, on reste ici ! » Si les journalistes étaient invités à une réunion par la CGT Travailleurs sans-papiers de l’Isère lundi 29 avril 2024 à la Bourse du travail de Grenoble, celle-ci tenait en réalité bien plus du meeting que de la conférence de presse. Et pour cause : le syndicat et les salariés qu’il représente sont particulièrement remontés, d’une part contre la préfecture de l’Isère, d’autre part contre la loi Immigration adoptée (dans la douleur) au mois de janvier.
Outre les quelques journalistes présents dans la salle, s’y massaient surtout des représentants d’associations et de collectifs d’aide aux personnes étrangères, avec des figures bien connues des cercles militants comme Jo Briant ou Roseline Vachetta. Des élus avaient également été conviés et ont été invités à prendre la parole. Enfin, et surtout, nombre de travailleurs sans-papiers sont venus soutenir les prises de parole, au travers d’applaudissements nourris.
Le nouveau préfet mis en cause
Ayache Benhalis, secrétaire général de la CGT Sans-papiers Isère, a évoqué en préambule les « difficultés extrêmes » rencontrées avec la préfecture, plus particulièrement depuis la prise de fonctions de Louis Laugier.
« Tout est bloqué ! Plus aucun dossier de régularisation n’aboutit », a‑t-il dénoncé. Ce en décrivant des travailleurs qui, du jour au lendemain, « deviennent des hommes et des femmes en situation irrégulière » à la suite d’un refus de renouvellement que l’organisation ne s’explique pas.
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