REPORTAGE VIDÉO - Des agents grévistes de la Ville de Grenoble ont fortement perturbé le déroulement du conseil municipal de Grenoble, ce lundi 27 septembre 2021. Au cœur de la fronde ? Le passage aux 1607 heures annuelles prévu par la loi de transformation de la fonction publique s’appliquant à l’ensemble des agents des collectivités territoriales. Autre source de conflit : la fermeture du self Clemenceau qui devait être soumis au vote des conseillers municipaux. Éric Piolle a suspendu la séance pour permettre aux agents d'exprimer leurs revendications.
À l'appel d'une intersyndicale CGT, CFDT, CNT, Sud, CFTC et Force ouvrière, un rassemblement a réuni près de 170 agents municipaux de la Ville de Grenoble en grève5La Ville de Grenoble a compté 261 grévistes sur les 4 000 agents de la ville devant l'Hôtel de ville ce lundi 27 septembre 2021. En cause ? Le passage aux 1607 heures annuelles prévu par la loi de transformation de la fonction publique 6Dont la rapporteure n’était autre que la députée de l’Isère et conseillère municipale d’opposition Émilie Chalas qui s'appliquera, dès le 1er janvier 2022, à l'ensemble des agents des collectivités territoriales. La réforme de trop pour l'intersyndicale et les agents, qui redoutent la perte de jours de congés7Soit quatre jours par an dont les deux jours "du maire" et douze jours pour les agents du CCAS et la réorganisation de leur cycle de travail sans compensation salariale en retour.
D'où le bras de fer engagé avec la Ville de Grenoble. Laquelle campe sur sa position, arguant n'avoir d'autre choix que celui de respecter la loi. Et avait, par ailleurs, accepté de recevoir une délégation juste avant que le conseil municipal ne se déroule.
Dans le même temps, Alain Ziegler, délégué CGT, haranguait la petite foule. « Depuis un mois, le maire se fout de notre gueule ! Il nous fait croire que c'est pas lui, que c'est Macron. Si c'est Macron qui vole nos congés, c'est bien lui le receleur ! », a-t-il lancé. Avant d'inviter les manifestants à exprimer leur mécontentement et leurs revendications devant les élus, en investissant les locaux de la Métropole où allait se dérouler le conseil municipal.
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