EN BREF – Les organisations syndicales de M Tag ont livré les résultats des discussions menées avec la direction de la société, sur fond de menace de mouvement social en décembre. Si les syndicats expriment une certaine insatisfaction quant aux réponses qui leur ont été apportées, ils remettent à plus tard un possible appel à la grève, en considérant que celle-ci serait pour l’heure aussi symbolique qu’inutile.
Les organisations syndicales de M Tag (FO, Solidaires, Unsa et CFE-CGC) ont rendu publics les résultats des discussions menées avec la direction les 18 et 22 novembre 2024. Des discussions qui se déroulaient dans un climat tendu, alors que les personnels avaient exercé leur droit de retrait (contesté) au début du mois et que les syndicats avaient brandi la menace d’un mouvement social en décembre.
La question de la sécurité figurait en bonne place parmi les revendications. Les salariés avaient en effet exercé leur droit de retrait après des menaces de la part d’un individu armé contre un contrôleur. Les syndicats demandaient, dès lors, la mise en place d’une police de sécurité des transports et le rétablissement des missions de prévention dans les bus et les trams. Mais aussi que le droit de retrait soit reconnu comme tel et ne donne pas lieu à des sanctions financières.
Des négociations aux résultats décevants
Résultat des négociations ? « Une réunion exceptionnelle est prévue avec la préfecture le 9 janvier 2025 pour discuter de la sécurité dans les transports publics », indiquent les organisations. La police des transports, la mutualisation des moyens entre communes et la sécurisation des zones sensibles doit faire partie de l’ordre du jour.
Quant à l’accompagnement, la direction « propose de redéployer partiellement une équipe de prévention le soir » et entend se tourner vers l’association Pimms Médiation, spécialisée dans le domaine. Des mesures que l’intersyndicale juge toutefois insuffisantes.
Quid de la reconnaissance du droit de retrait ? « La direction maintient son refus de payer l’intégralité des journées. Si la direction maintient sa position en opérant des sanctions financières, nous engagerons des actions devant les tribunaux », font savoir les syndicats.
Pas de grève prévue (dans l’immédiat) sur le réseau
Un point positif ? Alors que la question des sous-effectifs était également soulevée, la direction a mis en avant « un plan d’action en cours pour atteindre les objectifs de recrutement, notamment pour les conducteurs ». « Les effectifs actuels restent insuffisants et constituent l’une des causes principales de l’absentéisme et de la dégradation des conditions de travail », soulignent toutefois les organisations.
Pour autant, le recours à la grève n’est plus d’actualité. « Une grève [ne] changerait rien et ne ferait que vous faire perdre de l’argent. Notre responsabilité est avant tout de ne pas vous envoyer en grève inutilement », affirment les syndicats aux salariés. Ce, non sans les prévenir que « le pire est à venir », alors qu’un nouveau contrat d’obligation de service public est en préparation entre M Tag et le Smmag.
« Rien de bon sur le social n’est envisagé pour les six années à venir », selon eux. Mais, là encore, ajoutent-ils, comme pour calmer les ardeurs de la base : « Pour l’heure, une grève inutile ou symbolique ne ferait que nous affaiblir pour les actions futures ».