EVENEMENT – La Plateforme accueille jusqu’au 8 février 2025 une exposition sur les bâtiments emblématiques du XXIe siècle à Kaunas (Lituanie) et Grenoble. Réalisée par les écoles d’architecture de Grenoble et de Kaunas dans le cadre de la saison de la Lituanie en France, cette exposition veut faire ressortir les similitudes et différences entre ces deux villes jumelées depuis 1997.
La saison de la Lituanie en France se déroule jusqu’au 12 décembre 2024. Le thème retenu ? « Se voir en l’autre ». Il constitue une « invitation (…) à se réunir pour mieux se comprendre grâce aux partenariats culturels ». La ville de Grenoble, qui est jumelée à Kaunas depuis 1997, inaugure pour l’occasion l’exposition « Les bâtiments emblématiques du XXIe siècle de Kaunas et Grenoble : quelle est la prochaine étape ? »
Visible à la Plateforme (ancien musée de peinture, place de Verdun) jusqu’au 8 février 2025, ce projet collaboratif entre les écoles d’architecture de Grenoble (Ensag) et de Kaunas (VDA) vise à promouvoir les richesses des deux communes… tout en les mettant en perspective des enjeux planétaires actuels.
Toutes deux modernes et innovantes, les villes de Grenoble et de Kaunas sont bâties sur l’eau et « réfléchissent à leur avenir », explique la municipalité grenobloise. L’exposition propose donc de retracer leurs évolutions et porte un regard sur leur développement, ainsi que sur les changements qui s’y opèrent, les processus en cours.
Une exposition vivante
Les organisateurs de l’événement souhaitent avant tout « transcender les frontières du temps et de l’espace à travers des visualisations sous diverses formes ». Il peut s’agir de photographies comme de courts-métrages sur Kaunas mais aussi d’entretiens d’experts et de spectacles de danse.
Les écoles d’architectures mettent également en avant les habitants de ces communes. Elles conçoivent l’exposition comme un « tableau vivant du présent et de l’avenir » dans lequel l’humain est le principal acteur.
La choix d’un lieu emblématique de Grenoble
À Grenoble, le site étudié est la cité universitaire du Rabot, sur la Bastille. Ce bâtiment héritier d’une longue histoire qui a commencé à la fin du XVe siècle faisait au départ partie du fort Rabot, un ensemble fortifié dont la structure principale était la Bastille. Une situation idéale pour contrôler l’unique voie de circulation à l’ouest.
Le 13 mars 1470, le chapitre Notre-Dame a loué à Eynard Pradel, auditeur à la chambre des comptes du Dauphiné, une parcelle des coteaux. Il y a fait construire une habitation semblable à une maison forte, vendue à sa mort à la famille Rabot. Elle est restée leur bien pendant 122 ans, avant de devenir une propriété militaire, abandonnée au XXe siècle. Ce n’est qu’à la fin des années 1940 que l’armée a cédé le bastion à l’État, qui l’a finalement transformé en cité universitaire en 1952.
Aujourd’hui, l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques comprend l’ensemble des ouvrages militaires de la Bastille.