ÉVÉNEMENT – Une his­toire de l’ar­chi­tec­ture « à par­tir de don­nées objec­tives, maté­rielles et réelles » pour « affron­ter les défis envi­ron­ne­men­taux majeurs du XXIe siècle et mieux construire face à l’urgence cli­ma­tique ». Tel est l’ob­jet, décrit par la Ville de Grenoble, de l’ex­po­si­tion Histoire natu­relle de l’ar­chi­tec­ture, visible à la Plateforme (place de Verdun) jus­qu’au 13 jan­vier 2024.

Réalisée par le Pavillon de l’Arsenal, avec pour com­mis­saire scien­ti­fique le doc­teur en archi­tec­ture Philippe Rahm, l’ex­po­si­tion Histoire natu­relle de l’ar­chi­tec­ture s’or­ga­nise autour d’un triple par­cours chro­no­lo­gique : « une his­toire inédite de l’architecture et des villes fon­dée sur les causes natu­relles, éner­gé­tiques ou sani­taires », « l’évolution des maté­riaux de construc­tion » et « l’évolution des éner­gies et des tech­niques d’éclairage, à tra­vers des objets à taille réelle ».

L’exposition Histoire natu­relle de l’ar­chi­tec­ture est à voir à la Plateforme de Grenoble (place Verdun) jus­qu’au 13 jan­viers 2024. © Ville de Grenoble

Ainsi, la nais­sance de l’ar­chi­tec­ture est-elle à mettre sur le compte de « la néces­sité de créer un cli­mat pour main­te­nir la tem­pé­ra­ture cor­po­relle à 37 °C, éle­vant des toits et des murs pour se mettre à l’abri du froid ou de la cha­leur du soleil ». Et tan­dis que « les pre­mières archi­tec­tures sont le reflet de l’énergie humaine dis­po­nible », le CO2 aujourd’­hui vient bous­cu­ler la concep­tion de l’ar­chi­tec­ture et l’a­mène à se renouveler.

Une approche « que l’on pour­rait qua­li­fier d’objective », juge la Ville de Grenoble, et qui peut éta­blir des liens par­fois peu intui­tifs entre dif­fé­rentes périodes et dif­fé­rents points du globe. Par exemple ? « La blan­cheur sécu­laire des toits de Shibām au Yemen fait écho au pro­jet de la moder­nité, l’invention des arts déco­ra­tifs résonne avec les rideaux ther­miques actuels, les dômes avec la ven­ti­la­tion des HBM¹Habitations à bon mar­ché. « , indique-t-elle.

L’exposition est aussi l’oc­ca­sion pour la muni­ci­pa­lité de van­ter sa propre action en matière archi­tec­tu­rale. Notamment en rap­pe­lant l’a­dop­tion d’une charte visant à inté­grer la ques­tion de la santé phy­sique et men­tale, tant dans l’a­mé­na­ge­ment des quar­tiers que dans la concep­tion des immeubles et des loge­ments. Une dimen­sion déjà mise en avant lors d’une pré­cé­dente expo­si­tion à la Plateforme, reliant les ques­tions d’ur­ba­nisme et de santé.

Crédit photo de une : Pavillon de l’ar­se­nal – Facebook