EVENEMENT – L’exposition « La Grâce et le silence », à voir au Musée de Grenoble jusqu’au 12 jan­vier 2025, per­met aux visi­teurs de mieux décou­vrir tant l’art clas­sique que contem­po­rain. Elle met en effet en pers­pec­tive les œuvres de Philippe de Champaigne, peintre du XVIIe siècle, et celles de Pierre Buraglio, artiste actuel. L’objectif visé à tra­vers ce par­cours ? Faire reve­nir les visi­teurs vers les expo­si­tions per­ma­nentes en leur mon­trant qu’elles ont une influence sur les tra­vaux artis­tiques d’aujourd’hui.

Afin d’at­ti­rer plus de visi­teurs vers ses expo­si­tions per­ma­nentes, le Musée de Grenoble a créé un nou­veau cycle met­tant en pers­pec­tive deux artistes : l’un clas­sique, l’autre contem­po­rain. L’idée, der­rière tout cela : mon­trer ce que le der­nier doit au pre­mier. Ainsi, jusqu’au 12 jan­vier 2025, le musée pro­pose-t-il un par­cours nommé « La Grâce et le silence ». Tracé au sol, il guide le visi­teur de Philippe de Champaigne à Pierre Buraglio.

Le peintre clas­sique a vécu au XVIIe siècle (1602−1674). Aux côtés de Nicolas Poussin et de Georges de la Tour, il fait par­tie des « maîtres incon­tes­tés de la pein­ture fran­çaise du XVIIe siècle », rap­pelle Joëlle Vassiere, conser­va­trice du musée en charge de l’art ancien. Né à Bruxelles (Belgique), il est le digne héri­tier d’une tra­di­tion fla­mande mais n’a tra­vaillé qu’en France.

Le Musée de Grenoble met Philippe de Champaigne et sa col­lec­tion d’es­tampes à l’hon­neur pour sa sai­son 2024 – 2025. DR

Son style, qui mêlait diverses influences, a emprunté des élé­ments dans de nom­breuses écoles pour fina­le­ment créer une œuvre unique. Les his­to­riens ont d’ailleurs long­temps eu du mal à la défi­nir. Ils le recon­naissent aujourd’­hui comme étant « inclas­sable », explique la conser­va­trice, du fait de sa « phi­lo­so­phie par­ti­cu­lière et de sa propre manière de faire ».

Cette der­nière est mar­quée par la pro­fonde dévo­tion catho­lique du peintre. Ce der­nier la met au ser­vice tant de grandes com­po­si­tions reli­gieuses, des­ti­nées au public, qu’à des tableaux plus intimes, qu’il réa­lise plu­tôt pour lui-même.