FLASH INFO – À l’appel d’une intersyndicale composée de la CGT, Force ouvrière, la CFE-CGC et la CFDT, les salariés de l’entreprise Soitec ont donné de la voix devant l’entrée du site de Bernin le jeudi 27 juin 2024, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires. Selon les organisations syndicales, ce sont environ 250 personnes qui ont pris part au rassemblement organisé entre 12 et 14 heures, sur leur temps libre, les organisations n’appelant pas à la grève.
Les raisons du mouvement ? Les syndicats entendaient dénoncer un « amateurisme assumé » de la part de la direction de Soitec dans le cadre des NAO, autrement dit les négociations annuelles obligatoires. Pour les organisations, la proposition qui leur était faite était « très loin d’un minimum acceptable », tandis que la discussion ne comportait « aucun engagement sur les sujets de fond importants » et que la direction adopterait « une posture de minoration systématique », à la manière de « marchands de tapis ».
Contrairement à d’autres temps de mobilisation, comme ici en 2022, les syndicats n’appelaient pas les salariés de Soitec à la grève mais juste au rassemblement jeudi 27 juin 2024 dans le cadre des NAO. © CGT Soitec
« Les organisations syndicales représentatives appelées à négocier l’accord (CGT Soitec et CFE-CGC) ont donc décidé de quitter la table des négociations. Il n’y aura aucune entente possible avec un tel positionnement », indiquaient les syndicats dans un tract à l’intention des salariés. Ce non sans considérer que « la direction donn[ait] clairement l’impression qu’elle ne [voulait] pas aboutir à un accord ». Et d’ajouter : « Au vu des conditions de travail dégradées et de l’exaspération grandissante, nous considérons que c’est un jeu très dangereux pour notre entreprise ».
Les suites données au rassemblement ? Dans un message en date du 28 juin, la CGT indique que la direction a accepté la conditions syndicale pour une reprise des négociations, à savoir « garantir une augmentation au moins équivalente à l’inflation actuelle pour l’ensemble des salariés ». Avec toutefois une différence de vue entre CGT et CFE-GCG, cette dernière « ne souhaitant pas assurer l’inflation à tous les techniciens et les ingénieurs/cadres ayant une augmentation (revendication d’un plancher à 1,2% uniquement) pour que le mérite soit prépondérant sur le plancher ».
Photo de une © CGT Soitec