FLASH INFO – S’achemine-t-on vers de (nouvelles) tensions entre le syndicat CGT et la direction du Crous Grenoble-Alpes ? Dans un message en date du 4 septembre 2024 adressé à la directrice générale Bénédicte Corvaisier et relayé auprès de la presse, l’organisation syndicale dénonce l’arrivée d’un nouveau directeur au sein de la résidence universitaire Condillac, à l’occasion de la nouvelle année scolaire 2024 – 2025.
Les raisons de la colère ? Au cours d’une réunion avec les agents le 29 août 2024, la CGT indique que « des témoignages du personnel présent ont rapporté des cas de harcèlement, y compris du chantage et des menaces envers les collègues, en présence de plusieurs témoins », de la part du directeur de la résidence Condillac.
Il aurait ainsi suggéré aux personnels souffrant de pathologies de se déclarer inaptes et de rester chez eux. Ou invité d’autres salariés, inquiets d’une possible surcharge de travail, à demander une mutation ou à partir travailler dans le privé.
« Ces incidents ne sont pas isolés, le personnel ayant déjà été affecté par le suicide d’une collègue, ce qui avait provoqué une mobilisation contre le harcèlement et la souffrance au travail avec l’ancienne direction de Condillac, et une enquête administrative est actuellement en cours », proteste la CGT.
Le suicide d’une agent de service de la résidence Condillac en octobre 2023 avait en effet déjà été mis sur le compte de la politique managériale du Crous. Une position qui avait mené à un véritable bras-de-fer et à une rupture du dialogue social avec le syndicat au mois de décembre suivant.
Quant au nouveau directeur de la résidence Condillac, celui-ci avait déjà exercé des fonctions au sein du Crous de Grenoble, ce qui avait conduit à « plusieurs actions contre sa politique de gestion, dont une grève de la faim en septembre 2021 […] contre ses méthodes jugées archaïques », indique l’organisation syndicale.
Pour ce dernier, sa nomination à la résidence Condillac constitue « une erreur politique de la part de la direction du Crous ». « [Elle]sera tenue directement responsable des décisions et de cette politique de gestion axée sur la rentabilité au détriment du personnel », conclut la CGT.
Sollicitée par Place Gre’net, la direction du Crous Grenoble-Alpes n’a pas donné suite à notre demande de réaction.