DÉCRYPTAGE - Des agents du Crous Grenoble Alpes ont commencé une grève de la faim à l'appel de la CGT, ce lundi 20 septembre 2021, devant la Maison des étudiants. Ils dénoncent de "graves dysfonctionnements" internes, sources selon eux d'une importante souffrance au travail. Dans leur viseur, un directeur de résidence qu'ils accusent de harcèlement envers les personnels. Incriminée par la CGT pour son manque de réaction, la direction du Crous se défend et se dit scandalisée par ces accusations.
L'action est aussi radicale que désespérée en apparence. "C'est le dernier recours qu'on a trouvé", justifie Sarah2Le prénom a été modifié. L'agente du Crous Grenoble Alpes et quatre de ses collègues, tous salariés au Crous également, se tiennent sous la pluie depuis 8 heures, ce lundi 20 septembre 2021, devant les locaux de la Maison des étudiants. À leurs côtés, une camionnette et deux tentes Quechua montées sur le trottoir. Un abri sommaire mais indispensable. Ces agents viennent en effet d'entamer une grève de la faim, initiée par la CGT.
Souffrance, mal-être au travail, harcèlement, détérioration des conditions de travail, sous-effectif, abus de pouvoir... Les griefs sont nombreux. Mais un élément cristallise par-dessus tout leur mécontentement. Un directeur de résidence, responsable de Grenoble Centre Hébergement, est ainsi accusé par les grévistes de harcèlement envers plusieurs membres du personnel.
"Notre collègue cherche des moyens de se suicider"
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