EN BREF – Les agents du Crous Grenoble Alpes en grève de la faim depuis lundi 20 septembre 2021 ont suspendu leur action ce mardi 21 septembre au soir. La CGT, à l’initiative du mouvement, explique avoir obtenu des engagements de la part du recteur de région académique, venu leur rendre visite le jour-même. Ces agents dénoncent de graves dysfonctionnements, notamment le harcèlement moral de la part d’un directeur de résidences.
Leur grève de la faim aura finalement duré… deux jours. « On voulait faire un coup médiatique, on a réussi », estime Huseyin Ozdemir, secrétaire général de la CGT Crous. Les agents du Crous Grenoble Alpes en grève de la faim depuis lundi 20 septembre 2021, devant la Maison des étudiants, ont ainsi décidé de suspendre leur action ce mardi soir.
A l’appel de la CGT, des agents du Crous Grenoble Alpes ont débuté une grève de la faim ce lundi 20 septembre 2021, devant la Maison des étudiants, pour dénoncer notamment de « graves dysfonctionnements » internes.
Ils avaient lancé ce mouvement pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de travail et de « graves dysfonctionnements » internes. En particulier, le harcèlement subi par plusieurs personnels de la part du responsable de Grenoble Centre Hébergement. Les grévistes demandaient notamment la démission de ce directeur de résidences étudiantes et de son adjointe, accusés de « pousser à bout » les agents. Un préalable à toute reprise des négociations, assuraient-ils.
Une enquête de l’inspection du travail débutée ce mercredi
Alors, que s’est-il passé depuis ? Car la veille encore, les discussions entre la CGT, initiatrice de cette grève de la faim, et la direction du Crous de Grenoble semblaient au point mort. C’est en fait la visite, ce mardi, du recteur de région académique qui a fait pencher la balance.
« On a parlé avec lui pendant plus d’une heure, en abordant chaque revendication et situation, cas par cas », explique Huseyin Ozdemir. « Il s’est engagé à ouvrir une enquête et a mandaté un inspecteur du travail pour une rencontre aujourd’hui [ce mercredi 22 septembre 2021 après-midi]. En échange, il nous a demandé de faire un geste et de suspendre notre grève de la faim. On a accepté pour montrer qu’on est prêt à dialoguer. »
« S’il faut recommencer, on recommencera »
A première vue, ces propositions ressemblent fortement à celles de la direction, jugées pourtant insuffisantes par la CGT. Peut-être une question de confiance mutuelle, les agents grévistes reprochant à la direction de « soutenir coûte que coûte » le cadre visé. Et puis, le recteur de région académique, lui, est « un représentant direct du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche et donc le porte-parole de Frédérique Vidal », apprécie Huseyin Ozdemir.
La résidence universitaire du Rabot vue depuis les quais. © Delphine Chappaz / placegrenet.fr
« Après l’enquête de l’inspecteur du travail, il y aura un rapport », ajoute le syndicaliste. « Et si on n’obtient pas satisfaction avec l’inspection du travail, ils enverront un inspecteur santé sécurité au travail du ministère de l’Enseignement supérieur. »
Si le dialogue social semble donc avoir repris, la route vers un accord est encore longue et parsemée d’embûches. « On reste sur notre position jusqu’à la démission de ces deux personnes », affirme ainsi le représentant CGT. Et celui-ci de rappeler : « On a suspendu notre action, on ne l’a pas arrêtée. S’il faut recommencer, on recommencera ! »