FLASH INFO – Les tensions entre la CGT et le Crous Grenoble-Alpes ne semblent pas retomber. En témoigne un nouvel échange au vitriol entre le syndicat et la direction du centre régional des œuvres universitaires et scolaires, sur fond de venue à Grenoble de Bénédicte Durand, jeudi 30 mai 2024. Cette dernière est présidente du Cnous (Centre national des œuvres universitaires et scolaires), en charge notamment de répartir les subventions entre les différents établissements régionaux.
Bénédicte Durand « souhaite rencontrer différents acteurs, dont les organisations syndicales » dans le cadre d’un échange, indiquait au sujet de la venue de la présidente du Cnous la direction du Crous Grenoble-Alpes dans un courriel adressé aux représentants du personnel en date du 7 mai 2024. Une rencontre, précisait le mail, qui devait se tenir en présence de la directrice générale, du directeur adjoint, de la DRH et du conseiller de prévention.
Réponse de la CGT ? D’accord pour rencontrer la présidente du Cnous… mais à condition d’être reçue à part, « comme auparavant et traditionnellement ». « À notre connaissance, suite à la nomination de la présidente du Cnous et pendant leurs visites dans l’ensemble des Crous, chaque organisation syndicale a été reçue à part sans présence de l’équipe de la direction », a expliqué l’organisation syndicale. Pour qui cette condition lui garantirait de « s’exprimer librement et en toute confiance ».
La demande est survenue dans un contexte particulier puisque le dialogue social entre le Crous Grenoble-Alpes et la CGT avait été rompu fin 2023, la direction accusant le syndicat de « pressions », voire de « diffamation », après avoir été mise en cause à la suite du suicide d’une salariée. Si un certain calme est revenu, la CGT résume sa position par une formule (quelque peu) oxymorique : « Notre confiance est toujours méfiante ».
Mais le Crous ne l’entend pas de cette oreille. « Lors de ses déplacements en région, madame Durand reçoit systématiquement des organisations syndicales en présence du directeur général du Crous. Elle souhaite respecter la même forme pour tous les Crous, par mesure d’équité », indique-t-elle au syndicat. Celui-ci, en retour, annonce boycotter la rencontre, en expliquant « maintenir [son] indépendance et [sa] liberté syndicale, sans céder à la pression ni à la soumission ». La suite au prochaine épisode ?