FLASH INFO – « Le diocèse savait mais n’a rien fait. » Tel était l’un des messages portés par l’association Mouv’Enfants devant le diocèse de Grenoble-Vienne le vendredi 23 août 2024, à l’occasion d’un happening dénonçant les agressions sexuelles reprochées à l’Abbé Pierre. Une affirmation que l’évêque Jean-Marc Eychenne conteste, tout en indiquant qu’une lettre signalant des faits a bel et bien été retrouvée dans les archives.
« Le diocèse savait mais n’a rien fait », affirme ainsi l’association Mouv’Enfants au sujet des agressions sexuelles reprochées à l’Abbé Pierre. Une accusation portée lors du happening organisée devant le diocèse de Grenoble-Vienne, le vendredi 23 août 2024.
Le document en question ? Un courrier transmis au diocèse par les Capucins de France, qui décrirait une agression sexuelle de l’Abbé Pierre subie par une personne en Belgique, à l’occasion d’une signature de l’ecclésiastique. « Nous n’avons pas connaissance de faits commis par l’Abbé Pierre en Isère », indique par ailleurs le diocèse à Place Gre’net… qui renvoie aux entretiens accordés par l’évêque au Dauphiné libéré ainsi qu’à France Bleu Isère.
Deux entretiens qui se contredisent puisqu’il est fait mention d’un courrier daté de 1965 dans le premier… et d’une lettre transmise en 2005 pour dénoncer des faits commis à la fin des années 80 dans le second (voir encadré). « C’est le seul élément qu’on ait retrouvé dans notre dossier », a ajouté Jean-Marc Eychenne au micro de France Bleu Isère. Ce après avoir concédé au Dauphiné libéré que les archives du diocèse étaient « un peu folkloriques » et fait savoir que des recherches continuaient.
L’évêque de Grenoble-Vienne indique en outre qu’il tient les archives du diocèse à disposition de la justice. Une avancée, pour l’association Mouv’Enfants, qui dit « saluer le fait que le diocèse sorte du silence » et prend note de son ouverture à la justice. « Cela rejoint le sens de notre action, à savoir demander une auto-saisine du parquet pour qu’une enquête soit menée dans tous les lieux où l’abbé Pierre est passé : le diocèse et bien sûr l’ensemble du mouvement Emmaüs », fait ainsi savoir l’association par voie de communiqué.
Le diocèse de Grenoble a indiqué à Place Gre’net que la mention d’une lettre datée de 1965 dans Le Dauphiné libéré provient d’un malentendu, et que l’évêque du diocèse de Grenoble-Vienne n’a bien évoqué qu’une seule lettre, datant de 2005.