FLASH INFO – L’annonce a été faite au public via le site du diocèse de Grenoble-Vienne : le pape François a nommé, mercredi 14 septembre, un nouvel évêque pour représenter l’Église catholique en Isère. Jean-Marc Eychenne prend ainsi la succession de Guy de Kerimel, près de neuf mois après le départ de celui-ci pour le diocèse de Toulouse.
Jean-Marc Eychenne, monseigneur de son état, était lui-même jusqu’à présent évêque du diocèse de Pamiers depuis 2015. Une commune de l’Ariège qu’il connaissait (probablement) bien, pour y avoir vu le jour le 2 novembre 1956. La messe d’installation de l’évêque sur ses nouvelles terres iséroises se tiendra samedi 22 octobre à 11 heures, à la basilique du Sacré-Coeur de Grenoble.
La devise épiscopale de Jean-Marc Eychenne, en latin dans le texte : « Non oportet agere sed agi ». Une citation de la « vénérable » Madeleine Delbrêl (1904−1964), qui peut se traduire par : « Il n’importe pas tant d’agir que d’être agi ». « L’idée qui me parle, c’est de ne pas compter sur mes propres forces mais de me laisser conduire par l’Esprit Saint », expliquait-il au site de l’Église catholique de France, en amont de son ordination à Pamiers.
La mission de Jean-Marc Eychenne risque de ne pas être une sinécure. Comme partout, le diocèse de Grenoble doit composer avec les conclusions du rapport Sauvé sur les abus d’enfants au sein de l’institution catholique. Dossier emblématique en Isère (mais aussi dans le Rhône et la Loire), celui du prêtre Louis Ribes, surnommé le « Picasso des églises », contre lequel pèse une cinquantaine de témoignages de victimes.
Le diocèse fait également face à une bronca de la part de pratiquants traditionalistes, qui n’apprécient pas sa remise en cause de la messe en latin. En mai 2022, comme le rapportait le Dauphiné Libéré, une vingtaine de croyants s’étaient même retranchés dans l’église Notre-Dame. Sollicité par Place Gre’net, le diocèse avait alors, en toute transparence, refusé d’apporter la moindre réaction à cette action.