EN BREF – L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes se penche sur la question des soins palliatifs, dans le cadre de son schéma régional de santé 2023 – 2028. Sur la base d’un diagnostic réalisé par la cellule d’animation régionale de soins palliatifs Aura, elle présente sa feuille de route destinée à répondre aux besoins dans ce domaine, tant en matière de prise en charge des patients que de coordination et de formation des professionnels.
L’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes a fait le point sur l’offre de soins palliatifs proposée sur son territoire. À l’occasion d’une présentation en juillet 2024, elle a ainsi souligné que ces soins constituaient « un axe fort du Schéma régional de santé 2023 – 2028″, avec la volonté de structurer l’offre autour de treize filières permettant une couverture territoriale d’ensemble, une meilleure visibilité et une amélioration de l’orientation des patients.
La région Aura compte 19 unités de soins palliatifs (USP), auxquelles viendront s’ajouter deux nouvelles USP en 2025, dont une sur le Nord-Dauphiné. « La région répond aux exigences nationales d’une unité au minimum par département », note ainsi l’ARS.
En revanche, avec 2,7 lits pour 100 000 habitants, la moyenne régionale est inférieure à la recommandation nationale de 3 lits. En Isère, la filière Nord-Dauphiné compte quant à elle 4 lits pour 100 000 habitants… contre 1,3 pour la filière Alpes-Dauphiné.
Des besoins persistants de prise en charge au niveau hospitalier
Pour définir sa stratégie sur les cinq ans à venir, l’ARS indique se baser sur un diagnostic réalisé avec la Carsp’Ara, à savoir la « cellule d’animation régionale de soins palliatifs Auvergne-Rhône-Alpes » créée en janvier 2024. « Il s’agit d’une structure régionale d’appui à la politique régionale, […] chargée de créer une dynamique territoriale et régionale de coordination, d’animation, d’expertise, d’information et de communication », précise l’Agence régionale de santé.
Ses conclusions ? « Si l’offre hospitalière a été renforcée ces dernières années, le diagnostic met en lumière des besoins de développement encore nécessaires pour la prise en charge au niveau hospitalier sur certains territoires ». Des besoins qui concernent le nombre de lits de soins palliatifs en médecine, en chirurgie ou en obstétrique. Mais aussi l’accompagnement à domicile, la coordination entre les différents acteurs (sanitaires, médico-sociaux et sociaux), la formation des professionnels des Ehpad, ou encore le renforcement des équipes opérant en pédiatrie.
Une feuille de route et des objectifs pour les soins palliatifs en Aura
C’est pourquoi l’ARS a défini une « feuille de route pour des objectifs clairs » en matière de soins palliatifs. Ses propositions ? Un développement de l’offre, « en renforçant notamment les soins palliatifs à domicile » ; la création d’un annuaire numérique et de pages Internet pour « rendre lisibles l’offre et l’organisation des filières territoriales » ; ou l’organisation de séances d’information et de sensibilisation des professionnels pour « diffuser la culture palliative » et favoriser l’accès à des soins précoces alors que les patients sont souvent orientés trop tard.
L’ARS entend encore « améliorer la prise de manière adaptée à chaque patient », y compris en déployant des équipes mobiles extra-hospitalières pour favoriser le maintien à domicile. L’agence réaffirme en outre le besoin de mieux coordonner les différents acteurs et de mieux former les professionnels de santé libéraux, comme les personnels des Ehpad. Enfin, des moyens supplémentaires sont d’ores et déjà alloués en pédiatrie « pour renforcer les soins palliatifs pédiatriques dans la région [et] le temps médical des équipes en place ».