FLASH INFO – L’Association des professeurs de sciences économiques et sociales (Apses) de l’Isère a organisé une mobilisation devant le lycée Marie-Curie d’Échirolles mardi 25 juin 2024 au petit matin, à l’occasion de la tenue du grand oral du baccalauréat. Au programme ? Une « grève du grand oral » et une distribution de tracts pour dénoncer les conditions de préparation de l’examen, sur fond de programme jugé trop chargé.
« Dès le début de l’année scolaire, l’Apses a fait des demandes répétées d’allègement du programme de spécialité pour le baccalauréat, celui-ci étant d’un volume totalement démesuré (quasi-doublement du nombre de chapitres) », fait savoir l’association des professeurs de sciences économiques et sociales qui a organisé une mobilisation devant le lycée Marie-Curie d’Échirolles. Réponse ? « Le ministère n’a jamais accepté de prendre acte des remontées du terrain qui montraient la maltraitance infligée par l’institution aux collègues et aux élèves ».
L’association indique, dès lors, que les enseignants ont traité le programme à un rythme « incompatible avec une réelle appropriation des savoirs et savoir-faire par les élèves ». Une bonne partie des professeurs n’ont, selon elle, pas même pu terminer les douze chapitres avant les épreuves. « Autant dire que la préparation de nos élèves au grand oral a été inexistante en classe alors que cette épreuve compte pour 10 % de leur note finale au bac », déplorent-ils.
Un motif de satisfaction ? L’Apses indique avoir reçu un courriel en date du 24 juin annonçant la suppression de trois chapitres du programme pour la session du baccalauréat 2025. Une bonne nouvelle… qui comporte tout de même « trois limites », selon l’association. Tout d’abord, la décision valide à ses yeux le fait que ses demandes étaient légitimes. « Quel gâchis, pour les élèves qui passent leur grand oral cette année, que le ministère n’ait pas su réagir bien avant. Ces dernier.ère.s vont donc subir une épreuve de grand oral sans avoir pu y être préparé.e.s », déplore-t-elle.
Ensuite, « ces allègements ont été décidés dans l’urgence, sans concertation avec les enseignant.e.s de sciences économiques et sociales et leur organisation représentative », juge l’Apses. Enfin, la suppression de chapitres aurait dû supposer la réécriture des autres, « puisqu’on en vient à supprimer des questionnements essentiels à la formation citoyenne des élèves », comme la reproduction des inégalités à l’école, la lutte pour la justice sociale ou les causes des crises financières.